Actu Giro

Quatre mois avant les Championnats du Monde de Varèse, l'Allemand Jens Voigt (Team CSC) a pris ses marques en s'adjugeant avec la manière la dix-huitième étape du Giro hier. Sous la pluie, le coureur a pris part à l'échappée du jour dès le départ avant de boucler seul devant les 35 derniers kilomètres sur le circuit des Mondiaux 2008. "J'ai donné tout ce que j'avais et tout s'est heureusement bien goupillé, a raconté Jens Voigt à l'arrivée. Je savais juste que si j'arrivais pour la gagne avec Bettini ou Bennati, ils me battraient au sprint. Mon unique chance de gagner cette étape était d'attaquer loin avant la ligne d'arrivée et de durcir la course autant que je le pouvais. J'y suis allé complètement à l'instinct. Je savais que ce serait tout ou rien. Ca a été un Giro long et rigoureux, c'est plaisant de le finir sur une victoire d'étape."

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C'est l'heure de voir où en est réellement Alberto Contador (Astana) ! Leader du classement général depuis dimanche soir, l'Espagnol devra défendre aujourd'hui pour la première fois sa pole position face à ses redoutables adversaires que demeurent en priorité Riccardo Ricco et Gilberto Simoni. "Je souffre toujours d'allergies mais la pluie pourrait m'aider à combattre ce mal dans la montagne, a constaté Alberto Contador. Je sais que ce sera une étape déterminante mais je sens que j'ai la condition physique pour me défendre. Les ascensions ne m'effraient pas. Et puis je sais qu'il y a le dernier contre-la-montre individuel dimanche à Milan, qui me servira éventuellement à récupérer le temps perdu dans la montagne." Nous saurons dès ce soir si Alberto Contador aura réellement besoin du chrono pour s'adjuger le 91ème Tour d'Italie...

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Le double champion du monde Paolo Bettini (Quick Step) aura décidément tout tenté. Au sprint, en échappée, en plaine, dans la montagne... Mais rien n'y fait. A quarante-huit heures du terme du Tour d'Italie, le Toscan demeure incapable de s'imposer sur ses terres, vêtu du maillot arc-en-ciel. "Les jambes sont bonnes, mais lorsque j'essaie de forcer je reste bloqué, a regretté Paolo Bettini hier au terme d'une nouvelle échappée infructueuse. Je souffre d'une trachéite qui ne me laisse aucun répit." En attendant, le double champion du monde a pris ses marques sur le circuit des futurs Championnats du Monde. Hier, il n'y avait que deux boucles à effectuer, mais en septembre, les 250 kilomètres de course pourraient fort bien tourner à son avantage, tant le parcours semble lui avoir été taillé sur mesure. Il devra pour cela mettre la chance de son côté.

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Le Tour d'Italie reprend aujourd'hui la direction des hautes cimes. La dix-neuvième étape se dispute entre Legnano et Presolana-Monte Pora (228 km), en Lombardie. Les premières difficultés ne se profileront qu'après 150 kilomètres de course. Il faudra alors gravir trois grandes ascensions dans les 80 derniers kilomètres. Après le Passo del Vivione (19,8 km à 6,9 %) et le Passo della Presolana (4,8 km à 8,2 %), les coureurs se présenteront au pied de l'ascension finale, le Monte Pora, long de 6,4 kilomètres à 6,8 %. Cette nouvelle arrivée en altitude pourrait s'avérer décisive avant l'étape-reine demain samedi.

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Il aura fallu être patient dans ce Tour d'Italie, mais il est clair que cela en valait la peine ! A quarante-huit heures du terme de la course rose, des positions ont bien été prises par les favoris mais les suiveurs ne cachent pas leur déception quand au déroulement des étapes précédentes. Les grands favoris ne se sont pas vraiment découverts et, hormis quelques timides accélérations, on ne peut pas dire que la caravane du Giro ait assisté à beaucoup d'actions de la part des prétendants à la victoire finale. Aussi, c'est au train et à la régulière que l'Espagnol Alberto Contador (Astana) a conquis le Maillot Rose de leader, sans jamais avoir donné le sentiment de dominer des débats restés très sages. Or le temps presse désormais. Dimanche, le contre-la-montre final de Milan sera à l'avantage du Madrilène. Pour gagner le Giro, les Italiens doivent exploiter la montagne.

Aux portes de Milan, deux grandes étapes de montagne se profilent aujourd'hui et demain, offrant une dernière occasion aux adversaires d'Alberto Contador de faire vaciller le porteur du Maillot Rose. Avant une journée démente demain, la dix-neuvième étape du Tour d'Italie se dispute en Lombardie, entre Legnano et le Monte Pora (228 km). Trois ascensions figurent au programme des 80 derniers kilomètres d'une course qui s'achèvera en altitude. Des difficultés vers lesquelles s'avancent rapidement les concurrents en début de journée, la première heure étant couverte à plus de 50 de moyenne. Le départ est explosif et débouche sur l'échappée de sept concurrents au 53ème kilomètre : Steven Cummings (Barloworld), Alexander Efimkin (Quick Step), Giairo Ermeti (Team LPR-Brakes), Vasil Kiryienka (Tinkoff Credit Systems), Gabriele Missaglia (Diquigiovanni), Kanstantsin Siutsou (High Road) et Nicki Sörensen (Team CSC).

Le peloton, préoccupé par la tactique à mettre en place dans les grandes difficultés, ne se soucie aucunement de la présence en tête des sept éclaireurs, qui vont ainsi obtenir jusqu'à 21'40" d'avance. Un écart qui s'avérera suffisant aux animateurs de l'étape du jour pour se disputer la victoire d'étape. Au fil des ascensions placées en fin d'étape, le groupe de tête va voir ses rangs s'éclaircir. Et finalement, seul le Biélorusse Vasil Kiryienka va parvenir à se maintenir en tête à 15 kilomètres de l'arrivée, contenant à lui seul le retour des poursuivants. Dans une étape rendue ardue par des conditions climatiques pluvieuses et des routes détrempées, l'homme du jour termine l'étape à l'énergie, conservant néanmoins quatre bonnes minutes d'avance sur ses poursuivants pour s'adjuger cette étape de montagne après 175 kilomètres d'échappée.

Danilo Di Luca lance une offensive majeure et revient dans la course à la victoire.

Le vainqueur d'étape ne nous en voudra pas de passer rapidement sur son exploit, car c'est dans son dos que se produisent des événements marquants. A l'échelon inférieur, le Giro est effectivement en train de se jouer. Et les favoris n'attendront pas la dernière ascension pour s'expliquer. S'il a battu en retraite dans les Dolomites, visiblement moins bien que l'année passée, l'Abruzzais Danilo Di Luca (LPR Brakes-Ballan) n'a certainement pas dit son dernier mot. Il dispose dans son équipe d'un atout important, et il a choisi la descente étroite et périlleuse du Passo del Vivione, à une quarantaine de kilomètres de l'arrivée, pour abattre la carte Savoldelli. Prenant le sillage de son lieutenant de luxe, double vainqueur du Giro par le passé et réputé comme le meilleur descendeur du monde, Di Luca surprend le peloton des favoris en s'échappant dans la descente.

Dans un peloton Maillot Rose réduit à une douzaine d'unités, Alberto Contador ne s'affole pas, protégé par Colom, Klöden et Leipheimer, mais ne prend aucun risque. Cette précaution extrême, sur une route glissante, donne l'avantage à Paolo Savoldelli et Danilo Di Luca, qui augmentent franchement leur avance dans la descente pour se porter une bonne minute en aval du groupe des favoris. Le danger devient palpable pour Alberto Contador. Son Maillot Rose est entaillé et s'effile progressivement en faveur de Danilo Di Luca, qui accusait tout de même un retard de 2'18" ce matin. Mis
en orbite par Paolo Savoldelli, l'Abruzzais prend les rênes de son destin à 15 kilomètres de l'arrivée. Il se présente seul au pied de l'ascension finale vers le Monte Pora, qu'il attaque en rouleur, tâchant de creuser un maximum d'écart avec le peloton des favoris.

Et dans ce peloton, l'inquiétude gagne du terrain. Désormais privé d'équipiers à 5 kilomètres de l'arrivée, Alberto Contador est isolé. Certes, Gilberto Simoni (Diquigiovanni) a cédé, l'Italien ayant craqué dans le final pour perdre toutes ses chances de remporter le Giro, mais il reste Riccardo Ricco (Saunier Duval-Scott). Et le jeune romagnol a encore de l'énergie. Il attaque brusquement, mettant en évidence un Contador limité. Sous la pluie, le Maillot Rose coince, ne parvenant pas à encaisser le brusque changement de rythme. Mais bien qu'affaibli tout au long de la journée, l'Espagnol parviendra à préserver la tête du classement général dans une course à rebondissements qui aura permis à Danilo Di Luca et Riccardo Ricco de combler une partie de leur retard, les deux hommes reprenant finalement 1'45" (plus 12 secondes de bonifications) et 37 secondes au porteur du Maillot Rose.

Demain samedi, l'étape-reine devrait tenir toutes ses promesses entre Rovetta et Tirano (224 km) via le Gavia et le Mortirolo.

Classement 19ème étape :

1. Vasil Kiryienka (BLR, Tinkoff Credit Systems) les 238 km en 6h37'32" (35,9 km/h)
2. Danilo Di Luca (ITA, LPR Brakes-Ballan) à 4'36"
3. Alexander Efimkin (RUS, Quick Step) à 4'43"
4. Steve Cummings (GBR, Barloworld) à 5'25"
5. Riccardo Ricco (ITA, Saunier Duval-Scott) à 5'44"
6. Emanuele Sella (ITA, CSF Group-Navigare) à 6'21"
7. Franco Pellizotti (ITA, Liquigas) m.t.
8. Jügen Van den Broeck (BEL, Silence-Lotto) m.t.
9. Marzio Bruseghin (ITA, Lampre) m.t.
10. Denis Menchov (RUS, Rabobank) m.t.

Classement général :

1. Alberto Contador (ESP, Astana) en 82h29'10"
2. Riccardo Ricco (ITA, Saunier Duval-Scott) à 4 sec.
3. Danilo Di Luca (ITA, LPR Brakes-Ballan) à 21 sec.
4. Marzio Bruseghin (ITA, Lampre) à 2'00"
5. Franco Pellizotti (ITA, Liquigas) à 2'05"
6. Denis Menchov (RUS, Rabobank) à 2'47"
7. Emanuele Sella (ITA, CSF Group-Navigare) à 4'25"
8. Jurgen Van Den Broeck (BEL, Silence-Lotto) à 4'26"
9. Domenico Pozzovivo (ITA, CSF Group-Navigare) à 5'25"
10. Gilberto Simoni (ITA, Serramenti PVC Diquigiovanni-Androni Giocattoli) à 7'18"

Classement par points :

1. Daniele Bennati (ITA, Liquigas) 180 pt
2. Riccardo Ricco (ITA, Saunier Duval-Scott) 117 pt
3. Emanuele Sella (ITA, CSF Group-Navigare) 113 pt
4. Mark Cavendish (GBR, High Road) 106 pt
5. Paolo Bettini (ITA, Quick Step) 106 pt
6. Franco Pellizotti (ITA, Liquigas) 90 pt
7. Danilo Di Luca (ITA, LPR Brakes-Ballan) 86 pt
8. Erik Zabel (ALL, Team Milram) 80 pt
9. Vasil Kiryienka (BLR, Tinkoff Credit Systems) 74 pt
10. Alberto Contador (ESP, Astana) 69 pt

Classement de la montagne :

1. Emanuele Sella (ITA, CSF Group-Navigare) 127 pt
2. Vasili Kiryienka (BLR, Tinkoff Credit Systems) 63 pt
3. Fortunato Baliani (ITA, CSF Group-Navigare) 27 pt
4. Alessandro Bertolini (ITA, Serramenti PVC Diquigiovanni-Androni Giocattoli) 20 pt
5. Alexander Efimkin (RUS, Quick Step) 20 pt
6. Gabriele Bosisio (ITA, LPR Brakes-Ballan) 19 pt
7. Félix Cardeñas (COL, Barloworld) 19 pt
8. Franco Pellizotti (ITA, Liquigas) 17 pt
9. Danilo Di Luca (ITA, LPR Brakes-Ballan) 17 pt
10. Joaquin Rodriguez (ESP, Caisse d'Epargne) 17 pt

Classement des jeunes :

1. Riccardo Ricco (ITA, Saunier Duval-Scott) en 82h29'14"
2. Jurgen Van Den Broeck (BEL, Silence-Lotto) à 4'22"
3. Vincenzo Nibali (ITA, Liquigas) à 9'27"
4. Chris Anker Sorensen (DAN, Team CSC) à 53'25"
5. Giovanni Visconti (ITA, Quick Step) à 53'34"
6. Matthew Lloyd (AUS, Silence-Lotto) à 54'07"
7. Francis De Greef (BEL, Silence-Lotto) à 1h05'06"
8. Morris Possoni (ITA, High Road) à 1h19'20"
9. Johannes Fröhlinger (ALL, Gerolsteiner) à 1h20'40"
10. Simon Spilak (SLO, Lampre) à 1h24'12"

Classement par équipes :

1. CSF Group-Navigare (IRL) en 246h26'43"
2. Astana (LUX) à 37'20"
3. Liquigas (ITA) à 43'29"
4. LPR Brakes-Ballan (SUI) à 45'13"
5. Team CSC (DAN) à 1'07'11"
6. Silence-Lotto (BEL) à 1'16'56"
7. Serramenti PVC Diquigiovanni-Androni Giocattoli (VEN) à 1h30'00"
8. Quick Step (BEL) à 1h32'23"
9. Lampre (ITA) à 1h54'36"
10. Caisse d'Epargne (ESP) à 1h56'49"

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Passionnant ce Giro

Resté discret toute la journée, le Romagnol Riccardo Ricco (Saunier Duval-Scott) aura finalement attendu les 5 derniers kilomètres pour porter son effort et distancer Alberto Contador. Terminant l'ascension du Monte Pora en boulet de canon, le jeune italien a repris 37 secondes au Maillot Rose, échouant dans sa conquête de la tunique de leader pour 4 petites secondes. "J'étais fâché à l'arrivée car j'étais si proche de revêtir le Maillot Rose pour la première fois de ma vie, a regretté Ricco. Je n'ai pas pu roulé à la vitesse que je voulais dans le final. Beaucoup disent que Contador est meilleur grimpeur que moi mais je crois le contraire ! J'étais toujours devant lui dans les ascensions. Contador trouve toujours quelqu'un pour l'aider. Aujourd'hui, c'était Sella et Pozzovivo. En ce qui me concerne, j'espère former une alliance avec Di Luca."

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C'est en lançant une opération d'envergure dans la descente du Passo del Vivione, à une quarantaine de kilomètres de l'arrivée, que Danilo Di Luca (LPR Brakes-Ballan) est revenu subitement dans la course au Maillot Rose. A quarante-huit heures du terme du Giro, il a repris 1'57" à Alberto Contador, revenant à 21 secondes du Maillot Rose. "Nous avons mené une grande action, a constaté le vainqueur sortant du Tour d'Italie. J'ai cru au Maillot Rose car j'étais dans les temps, mais ce n'est pas le plus important ce soir. Avec Paolo Savoldelli, nous avons démontré que nous savions courir au mieux, comme nous l'avons fait depuis le départ. Je lui dois un grand merci. Il a été exceptionnel. Il ne faut pas douter de moi. Je peux perdre le Giro mais je suis toujours là. La course se termine à Milan, pas avant. Le Giro est encore ouvert."

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Attaqué successivement par Danilo Di Luca et Riccardo Ricco, l'Espagnol Alberto Contador (Astana) n'a pas été en mesure d'accompagner les coups. Il s'est contenté de gérer ses efforts pour parvenir à conserver in extremis son Maillot Rose de leader. "L'étape était plus longue qu'annoncée, a fait remarquer le leader du classement général. Ca a influencé le déroulement de la journée, sans parler des difficiles ascensions, du froid et de la pluie. Je m'attendais à être attaqué, étant donné que le Giro aborde ses derniers jours de course. Pour mes adversaires, il n'y avait pas d'autre remède que de me piller. Mon équipe a heureusement répondu aux attaques en limitant les écarts avec Di Luca puis Ricco, qui sont désormais mes deux derniers adversaires. Mais on ne doit négliger personne car des surprises peuvent encore survenir."

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C'est après 175 kilomètres d'échappée sous la pluie que le Biélorusse Vassil Kiriyenka (Tinkoff Credit Systems) s'est adjugé la dix-neuvième étape du Giro hier au Monte Pora. "C'est incroyable, s'est exclamé le vainqueur de l'étape à l'arrivée. Après ma deuxième place à l'Alpe di Pampeago, je suis resté concentré pour bien faire dans ces dernières étapes du Giro. Cette victoire, je la dédie à mon président Oleg Tinkov et à tous les dirigeants de l'équipe." De son côté, le directeur sportif Orlando Maini a salué une deuxième victoire d'étape pour le compte de sa formation, après le succès obtenu par Pavel Brutt à Contursi Terme. "Vasil a fait un grand numéro, a déclaré Orlando Maini. Nous ne pensions pas qu'il pourrait parvenir à faire cela. Mais lorsqu'il a accéléré dans la Presolana, personne n'a pu le suivre et il s'est envolé vers la victoire."

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A la veille de l'arrivée finale du Giro à Milan, l'étape-reine se profile aujourd'hui entre Rovetta et Tirano (224 km). Pas d'arrivée en altitude cette fois mais le franchissement de deux géants légendaires du Tour d'Italie, le Passo di Gavia (2618 mètres d'altitude) et ses 16,5 kilomètres à 8,2 %, et le Passo del Mortirolo et ses 12,8 kilomètres de montée à 10,3 %. Après ces deux monstres sacrés du Giro, la course empruntera encore le col d'Aprica (15,4 km à 3,1 %), situé à 16,7 kilomètres de l'arrivée.

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Aux portes de la cité milanaise, où s'achèvera demain la 91ème édition du Tour d'Italie, la révolte a grondé hier sur les pentes des cols lombards. Vainqueur sortant mais affaibli ces trois dernières semaines, Danilo Di Luca (LPR Brakes-Ballan) a réagi avec orgueil pour se relancer dans la course au Maillot Rose. Le Romagnol Riccardo Ricco (Saunier Duval-Scott) a lui aussi tout donné dans l'ascension du Monte Pora pour tâcher de piller Alberto Contador (Astana), mais l'Espagnol a franchi la ligne d'arrivée juste à temps pour préserver sur ses épaules la tunique de leader. Ce matin, le Madrilène conserve 4 secondes d'avance sur Ricco et 21 secondes sur Di Luca, mais ses carences dans les moments importants et son impossibilité à répondre aux assauts de ses adversaires en font un leader fragile à vingt-quatre heures du terme du Giro.

Or, voilà qu'une dernière étape de montagne se profile aujourd'hui, et non des moindres puisque cette vingtième journée de course aborde les pentes les plus prestigieuses de la course rose, avec l'ascension du Gavia et du Mortirolo. Seul bémol, cette étape ne s'achèvera pas en altitude, ce qui pourrait favoriser Alberto Contador dans sa défense du Maillot Rose, entre Rovetta et Tirano (224 km). Les adversaires de l'Espagnol n'ont en tout cas plus d'autre alternative que d'attaquer sur les pentes les plus rudes d'Italie s'ils souhaitent s'adjuger un Giro encore très ouvert ce matin, une demi-dizaine de coureurs se tenant en deux minutes. Avec le contre-la-montre individuel de Milan en toile de fond, il paraît clair que si Alberto Contador termine l'étape en Rose aujourd'hui, il aura course gagnée, sauf invraisemblable renversement de situation demain après-midi.

Alors les tifosi s'attendent à du grand spectacle dans une étape que beaucoup avaient désigné dès l'hiver dernier comme la plus importante du Tour d'Italie 2008. Une dernière grande explication s'annonce, les attaquants ne se précipitant pas ce matin, comme pour ne pas perturber la bagarre des meilleurs. Il faut attendre le 90ème kilomètre et les premières rampes du Passo di Gavia pour voir trois hommes se détacher. Le Mexicain Julio-Alberto Perez-Cuapio (CSF Group-Navigare) s'exile en compagnie de l'Italien Fortunato Baliani (CSF Group-Navigare) et de l'Espagnol Antonio
Colom (Astana). Perez-Cuapio franchit en tête le toit du Giro, culminant à 2618 mètres d'altitude. Le peloton, lui, effectue une douce ascension, retardant l'heure de la grande bagarre. Alberto Contador y perd néanmoins Andreas Klöden (Astana), contraint à l'abandon.

Le Mortirolo met fin aux prétentions de Danilo Di Luca.

Le Gavia escamoté, il faudra donc s'en remettre au Mortirolo pour voir les hostilités se déclencher. Cette fois, la course prend une autre tournure. La LPR Brakes-Ballan, encore elle, donne le ton au pied du Mortirolo, faisant céder un à un chacun des équipiers d'Alberto Contador. Le porteur du Maillot Rose se retrouve finalement isolé. Dès lors, l'explication finale peut commencer. Plusieurs escarmouches viennent secouer le peloton des favoris, réduit aux meilleurs éléments de ce Giro, mais le leader du classement général demeure vigilant, calé dans la roue de Riccardo Ricco, auquel il n'accorde aucune marge de manœuvre. En revanche, les accélérations successives mettent à mal un homme attendu à un autre niveau. Explosif et inspiré hier, Danilo Di Luca marque le pas aujourd'hui. Il subit la course et finit par se faire décrocher du groupe Maillot Rose.

On n'assistera donc pas à la grande étape tant attendue par le peuple italien. En dépit de plusieurs accélérations, Riccardo Ricco ne parvient pas à se défaire d'Alberto Contador, qui ne manifeste cette fois aucun signe de faiblesse. L'Espagnol a bien ciblé sa proie et il ne laissera jamais à son adversaire romagnol le soin de le déposer dans le Mortirolo, qui n'aura finalement fait pour victime que Danilo Di Luca. Revenu dans la course à la victoire hier soir, l'Abruzzais reperd tout le bénéfice de sa belle échappée lombarde. Isolé à la poursuite du groupe Maillot Rose, le vainqueur sortant du Tour d'Italie perdra finalement près de quatre minutes sur ses adversaires, trébuchant du podium provisoire pour reculer au septième rang du classement général. Une contre-performance qui permet à Marzio Bruseghin (Lampre) de convoiter une place sur le podium demain soir.

Sans avoir eu à répondre à de grandes offensives aujourd'hui, Alberto Contador contient donc ses adversaires dans la dernière étape de montagne. Le Gavia et le Mortirolo franchis, les trois éclaireurs matinaux (Baliani, Colom et Perez-Cuapio) sont revus à 35 kilomètres de l'arrivée. Il reste alors une dernière difficulté à passer, le col d'Aprica. Et dès le pied de la bosse, Emanuele Sella (CSF Group-Navigare) se fait un plaisir de filer. Double vainqueur d'étape dans les Dolomites, le meilleur grimpeur du Giro réalise en tête les 30 derniers kilomètres du jour pour aller conquérir une troisième victoire d'étape de, montagne dans ce Tour d'Italie. Le groupe des favoris termine la journée avec un retard de 1'30" sur le vainqueur, au terme d'une étape qui n'aura finalement pas livré de grands enseignements, si ce n'est la supériorité d'Alberto Contador.

Demain dimanche, le 91ème Giro se terminera sur un contre-la-montre individuel de 28,5 kilomètres entre Cesano Maderno et Milan.

Classement 20ème étape :

1. Emanuele Sella (ITA, CSF Group-Navigare) les 228 km en 6h52'45" (33,7 km/h)
2. Gilberto Simoni (ITA, Serramenti PVC Diquigiovanni-Androni Giocattoli) à 1'04"
3. Joaquin Rodriguez (ESP, Caisse d'Epargne) à 1'21"
4. Riccardo Ricco (ITA, Saunier Duval-Scott) à 1'30"
5. Alberto Contador (ESP, Astana) m.t.
6. Antonio Colom (ESP, Astana) m.t.
7. Fortunato Baliani (ITA, CSF Group-Navigare) m.t.
8. Marzio Bruseghin (ITA, Lampre) m.t.
9. Tadej Valjavec (SLO, Ag2r La Mondiale) m.t.
10. Franco Pellizotti (ITA, Liquigas) m.t.

Classement général :

1. Alberto Contador Velasco (ESP, Astana) en 89h23'25"
2. Riccardo Riccò (ITA, Saunier Duval-Scott) à 4 sec.
3. Marzio Bruseghin (ITA, Lampre) à 2'00"
4. Franco Pellizotti (ITA, Liquigas) à 2'05"
5. Emanuele Sella (ITA, CSF Group-Navigare) à 2'35"
6. Denis Menchov (RUS, Rabobank) à 2'47"
7. Danilo Di Luca (ITA, LPR Brakes-Ballan) à 4'18"
8. Jurgen Van Den Broeck (BEL, Silence-Lotto) à 4'26"
9. Domenico Pozzovivo (ITA, CSF Group-Navigare) à 5'25"
10. Gilberto Simoni (ITA, Serramenti PVC Diquigiovanni-Androni Giocattoli) à 6'40"

(source: www.velo101.com)

9. Tadej Valjavec (SLO, Ag2r La Mondiale) m.t.

Une équipe française C'est rare dans ce Giro

Classement par points :

1. Daniele Bennati (ITA, Liquigas) 180 pt
2. Emanuele Sella (ITA, CSF Group-Navigare) 138 pt
3. Riccardo Ricco (ITA, Saunier Duval-Scott) 131 pt
4. Mark Cavendish (GBR, High Road) 106 pt
5. Paolo Bettini (ITA, Quick Step) 106 pt
6. Franco Pellizotti (ITA, Liquigas) 96 pt
7. Danilo Di Luca (ITA, LPR Brakes-Ballan) 87 pt
8. Alberto Contador (ESP, Astana) 81 pt
8. Erik Zabel (ALL, Team Milram) 80 pt
9. Vasil Kiryienka (BLR, Tinkoff Credit Systems) 74 pt

Classement de la montagne :

1. Emanuele Sella (ITA, CSF Group-Navigare) 136 pt
2. Vasili Kiryienka (BLR, Tinkoff Credit Systems) 63 pt
3. Fortunato Baliani (ITA, CSF Group-Navigare) 48 pt
4. Julio-Alberto Perez-Cuapio (MEX, CSF Group-Navigare) 20 pt
5. Alessandro Bertolini (ITA, Serramenti PVC Diquigiovanni-Androni Giocattoli) 20 pt
6. Antonio Colom (ESP, Astana) 20 pt
7. Alexander Efimkin (RUS, Quick Step) 20 pt
8. Gabriele Bosisio (ITA, LPR Brakes-Ballan) 19 pt
9. Félix Cardeñas (COL, Barloworld) 19 pt
10. José Rujano (VEN, Caisse d'Epargne) 18 pt

Classement des jeunes :

1. Riccardo Ricco (ITA, Saunier Duval-Scott) en 89h23'29"
2. Jurgen Van Den Broeck (BEL, Silence-Lotto) à 4'22"
3. Vincenzo Nibali (ITA, Liquigas) à 18'50"
4. Chris Anker Sorensen (DAN, Team CSC) à 1h02'48"
5. Matthew Lloyd (AUS, Silence-Lotto) à 1h03'30"
6. Francis De Greef (BEL, Silence-Lotto) à 1h18'42"
7. Morris Possoni (ITA, Team High Road) à 1h28'43"
8. Giovanni Visconti (ITA, Quick Step) à 1h29'23"
9. Simon Spilak (SLO, Lampre) à 1h38'10"
10. Johannes Fröhlinger (ALL, Gerolsteiner) à 1h39'39"

Classement par équipes :

1. CSF Group-Navigare (IRL) en 267h07'58"
2. Astana (LUX) à 48'13"
3. Liquigas (ITA) à 1h03'45"
4. LPR Brakes-Ballan (SUI) à 1h09'32"
5. Silence-Lotto (BEL) à 1h37'12"
6. Serramenti PVC Diquigiovanni-Androni Giocattoli (VEN) à 1h54'25"
7. Team CSC (DAN) à 2h01'17"
8. Quick Step (BEL) à 2h06'37"
9. Caisse d'Epargne (ESP) à 2h16'06"
10. Lampre (ITA) à 2h23'18"

(source: www.velo101.com)

D'où viennent ces sources
As-tu eu l'accord préalable d'utilisation des textes/photos

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Ah mince !
J'ai oublié !

.SoOulja~ a écrit:Ah mince !
J'ai oublié !

Et sous condition ...

Bien qu'en tête du classement général à la sortie des montagnes du Tour d'Italie, l'Espagnol Alberto Contador (Astana) a refusé de crier victoire hier soir. "Ce n'est pas encore gagné, a précisé le porteur du Maillot Rose. Il reste encore une étape. Samedi, j'avais de meilleures jambes tandis que tout le monde se ressentait des efforts de la veille. Ca a été une journée plus tranquille. J'ai suivi Ricco, prenant soin d'accorder un bon de sortie à trois coureurs (NDLR : Sella, Simoni et Rodriguez) afin qu'il n'y ait plus de bonifications en jeu à l'arrivée. Maintenant, je ne veux pas encore rêver. Tout peut se passer dans un contre-la-montre, même si je pars avec un avantage." Avant les 28,5 derniers kilomètres du Tour d'Italie, Alberto Contador possède 4 secondes d'avance sur Riccardo Ricco et 2'00" sur Marzio Bruseghin.

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Bien que repoussé de quatre secondes ce matin au classement général, Riccardo Ricco (Saunier Duval-Scott) refuse de s'incliner. Certes, les 28,5 kilomètres chronométrés avantageront cet après-midi Alberto Contador, meilleur rouleur que lui, mais le Romagnol conserve un petit espoir, bien qu'il ne soit pas parvenu à sortir de sa roue le porteur du Maillot Rose hier dans le Mortirolo. "Je n'ai pas eu une grande journée et je crois que ça s'est vu, a noté Ricco. Mais je ne lâcherai pas et je me battrai jusqu'au bout. Demain, je ferai du mieux que je peux, bien que Contador soit effectivement meilleur dans cette discipline. J'y croirai jusqu'au dernier mètre. Le meilleur gagnera et le public aura eu un très grand Tour d'Italie. Si ce n'est pas pour demain, je gagnerai le Giro une autre fois !" A Urbino, Ricco avait cédé 1'56" à Contador sur 39 kilomètres.

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Après l'exploit accompli dans la dix-neuvième étape vendredi, l'Abruzzais Danilo Di Luca (LPR Brakes-Ballan) était revenu dans la course à la victoire finale, ne pointant plus qu'à 21 secondes du Maillot Rose. Malheureusement, le coureur a payé ses efforts dans l'étape suivante et s'est effondré dans le Mortirolo. "Je n'avais pas les jambes, il n'y a pas grand-chose à ajouter, a confié Danilo Di Luca à l'arrivée. En réalisant ce que nous avons fait vendredi, je savais que ce serait quitte ou double dans l'étape du Mortirolo. Ou bien je m'imposais ou bien je sautais. Et c'est allé mal…" A l'arrivée, le vainqueur sortant du Tour d'Italie a cédé 3'57" au groupe Maillot Rose, rétrogradant à la 7ème place du classement général. C'est l'Italien Marzio Bruseghin (Lampre) qui a tiré profit de cette défaillance, s'assurant de sa présence ce soir sur le podium du Giro.

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Il avait franchi la ligne d'arrivée en larmes à l'arrivée de la 7ème étape du Giro, après une malheureuse crevaison à 7 kilomètres du but. Mais depuis, Emanuele Sella (CSF Group-Navigare) s'est largement consolé. Vainqueur des deux grandes étapes des Dolomites à l'Alpe di Pampeago et au Passo Fedaia, battu d'un rien dans le contre-la-montre en altitude du Plan de Corones, le meilleur grimpeur du Tour d'Italie s'est imposé pour la troisième fois hier à Tirano, dans l'étape-reine du Giro. Passé à l'attaque dans la dernière ascension, après avoir franchi avec les meilleurs le Gavia et le Mortirolo, Emanuele Sella a complété une exceptionnelle collection de victoires d'étapes. Il restera comme l'un des grands animateurs de ce Tour d'Italie, qu'il achèvera ce soir dans le Top 10.

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C'est la vingt-et-unième et dernière étape du 91ème Giro. Par tradition, l'épreuve s'achèvera dans les rues de Milan, en Lombardie. Mais c'est un contre-la-montre individuel qui marquera cette fois le final de la course rose. D'une longueur de 28,5 kilomètres, cet ultime chrono reliera Cesano Maderno à Milan. Il s'agira d'un exercice pour gros rouleurs, le profil étant plat voire légèrement descendant. Les coureurs s'élanceront de minute en minute, puis toutes les trois minutes pour les vingt derniers. Le Maillot Rose Alberto Contador fermera la marche et partira à 16h58.

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Contador va gagner c'est sûr !

Quelle image l'Histoire du cyclisme retiendra-t-elle de ce Tour d'Italie 2008 ? La question est facile, au moment de dresser le bilan de la 91ème édition du Giro, la réponse l'est nettement moins. Il est clair que ce Tour d'Italie aura su entretenir le suspense jusqu'au bout, aidé en cela par son parcours insolite. Dès lors, le peuple italien et les amoureux de cyclisme se seront pris de passion pendant trois semaines pour une course au dénouement longtemps incertain. Le match opposant Alberto Contador (Astana) aux coureurs italiens aura tenu l'Italie en haleine. Et pourtant, on regrettera l'absence de grandes envolées. La décision se sera faite au train, sans offensive d'envergure. Tant et si bien que nous serons bien en mal de retenir une image, un fait de course majeur, pour refléter les trois semaines de cyclisme que nous venons de vivre.

Triomphateur de par sa régularité, l'Espagnol Alberto Contador (Astana) n'aura jamais dominé outrancièrement ses adversaires. Souvent, le dernier vainqueur du Tour de France aura laissé apparaître des limites. Il ne sera d'ailleurs jamais parvenu à remporter la moindre étape, et ce n'est pas par manque de panache. Mais il faut remettre les choses dans leur contexte. Il y a un mois encore, Alberto Contador n'envisageait pas reprendre la compétition avant le Dauphiné-Libéré. Il profitait donc de ses vacances forcées, l'organisation du Tour d'Italie ayant fermé les portes à sa formation en début d'année, ne reprenant que tout doucement l'entraînement. Et puis il y a eu ce coup de fil tombé du ciel, à une semaine du départ du Giro. Les organisateurs revenaient sur leur décision et accordaient in extremis un billet d'invitation à l'équipe Astana.

En quelques jours, Alberto Contador a dû à nouveau se glisser dans la peau d'un compétiteur. Bien plus encore, d'un revanchard. Frustré de ne pouvoir défendre son titre sur les routes du Tour de France, l'organisation française ayant tenu à laisser sur la touche l'équipe Astana, le Madrilène a pris le départ du Giro remonté. La condition physique n'était certainement pas à la hauteur, le champion avouera même avoir songé à quitter prématurément l'épreuve, mais le cœur tenait à honorer la course et c'est en se montrant régulier tout au long des trois semaines qu'Alberto Contador s'est emparé du Maillot Rose dans les Dolomites. Bien que régulièrement distancé par de meilleurs grimpeurs que lui, l'Espagnol sera parvenu à gérer son capital-temps dans les ascensions pour se présenter à Milan en vainqueur... ou presque.

Marzio Bruseghin sauve sa place sur le podium pour deux secondes.

Il reste en effet une étape à disputer aujourd'hui. Une étape importante puisque le 91ème Tour d'Italie s'achève par un contre-la-montre individuel de 28,5 kilomètres entre Cesano Maderno et Milan. L'exercice, tout plat, favorise évidemment Alberto Contador, mais le Romagnol Riccardo Ricco (Saunier Duval-Scott), son dauphin à seulement quatre secondes, affirme qu'il se battra jusqu'au bout. Le ton est donné entre les deux derniers prétendants à la victoire finale, mais le match va tourner court. Très vite, le Maillot Rose s'affirme comme étant le meilleur. Il ne gagnera pas l'étape, ayant laissé beaucoup d'énergie dans les hautes cimes les jours passés, mais sa 11ème place à 39 secondes du vainqueur lui permet de repousser l'ensemble de ses adversaires. Riccardo Ricco est à sa place. Il concède 1'53" à Alberto Contador et conserve son poste de dauphin.

Cette ultime étape présente d'autres enjeux. Le podium, longtemps remanié ces derniers jours, n'est pas clairement défini. Après Gilberto Simoni et Danilo Di Luca, c'est l'Italien Marzio Bruseghin (Lampre) qui semble avoir pris une option sur la troisième marche. Mais le rouleur, au même titre que ses adversaires d'ailleurs, accuse le coup après trois semaines ardues. Il est intéressant de noter qu'aucun des leaders du classement général ne pèsera sur la victoire d'étape, la plupart terminant dans les profondeurs du classement. Vainqueur du premier contre-la-montre à Urbino, Marzio Bruseghin finit 28ème à 1'33", précédé de trois secondes par Franco Pellizotti (Liquigas). Il sauve ainsi pour deux petites secondes sa place sur le podium du Tour d'Italie, aux côtés de l'Espagnol Alberto Contador et du Romagnol Riccardo Ricco.

La victoire d'étape sourit quant à elle à l'Italien Marco Pinotti (High Road). Il accomplit l'épreuve à 52,213 km/h de moyenne et s'adjuge le contre-la-montre avec 7 secondes d'avance sur son coéquipier Tony Martin (High Road) et 10 secondes d'avance sur Mikhail Ignatiev (Tinkoff Credit Systems), déjouant ainsi tous les pronostics. Une victoire pour l'anecdote car, à Milan, c'est vers le podium du Tour d'Italie 2008 que convergent tous les regards. Coupant la ligne d'arrivée deux bras levés dans le ciel, Alberto Contador remporte à 25 ans le Giro, dans la foulée d'un Tour de France victorieux. L'Espagnol met fin à une décennie de règne italien, la dernière victoire d'un coureur étranger dans le Giro remontant à 1996 et le succès de Pavel Tonkov. Il intègre surtout le gotha de l'Histoire du cyclisme en ajoutant un deuxième Grand Tour à son palmarès.

Classement 21ème étape :

1. Marco Pinotti (ITA, High Road) les 28,5 km en 32'45" (52,2 km/h)
2. Tony Martin (ALL, High Road) à 7 sec.
3. Mikhail Ignatiev (RUS, Tinkoff Credit Systems) à 10 sec.
4. Bradley Wiggins (GBR, High Road) à 13 sec.
5. Christian Vandevelde (USA, Slipstream Chipotle-H30) à 22 sec.
6. Danny Pate (USA, Slipstream Chipotle-H30) à 24 sec.
7. Daniele Bennati (ITA, Liquigas) m.t.
8. Steven Cummings (GBR, Barloworld) m.t.
9. Vladimir Gusev (RUS, Astana) à 31 sec.
10. Jens Voigt (ALL, Team CSC) à 33 sec.

Classement général final :

1. Alberto Contador (ESP, Astana) en 89h56'49"
2. Riccardo Ricco (ITA, Saunier Duval-Scott) à 1'57"
3. Marzio Bruseghin (ITA, Lampre) à 2'54"
4. Franco Pellizotti (ITA, Liquigas) à 2'56"
5. Denis Menchov (RUS, Rabobank) à 3'37"
6. Emanuele Sella (ITA, CSF Group-Navigare) à 4'31"
7. Jurgen Van Den Broeck (BEL, Silence-Lotto) à 6'30"
8. Danilo Di Luca (ITA, LPR Brakes-Ballan) à 7'15"
9. Domenico Pozzovivo (ITA, CSF Group-Navigare) à 7'53"
10. Gilberto Simoni (ITA, Serramenti PVC Diquigiovanni-Androni Giocattoli) à 11'03"

Classement par points :

1. Daniele Bennati (ITA, Liquigas) 189 pt
2. Emanuele Sella (ITA, CSF Group-Navigare) 138 pt
3. Riccardo Ricco (ITA, Saunier Duval-Scott) 131 pt
4. Mark Cavendish (GBR, High Road) 106 pt
5. Paolo Bettini (ITA, Quick Step) 106 pt
6. Franco Pellizotti (ITA, Liquigas) 96 pt
7. Danilo Di Luca (ITA, LPR Brakes-Ballan) 87 pt
8. Alberto Contador (ESP, Astana) 86 pt
9. Erik Zabel (ALL, Team Milram) 80 pt
10. Vasil Kiryienka (BLR, Tinkoff Credit Systems) 76 pt

Classement de la montagne :

1. Emanuele Sella (ITA, CSF Group-Navigare) 136 pt
2. Vasili Kiryienka (BLR, Tinkoff Credit Systems) 63 pt
3. Fortunato Baliani (ITA, CSF Group-Navigare) 48 pt
4. Julio-Alberto Perez-Cuapio (MEX, CSF Group-Navigare) 20 pt
5. Alessandro Bertolini (ITA, Serramenti PVC Diquigiovanni-Androni Giocattoli) 20 pt
6. Antonio Colom (ESP, Astana) 20 pt
7. Alexander Efimkin (RUS, Quick Step) 20 pt
8. Gabriele Bosisio (ITA, LPR Brakes-Ballan) 19 pt
9. Félix Cardeñas (COL, Barloworld) 19 pt
10. José Rujano (VEN, Caisse d'Epargne) 18 pt

Classement des jeunes :

1. Riccardo Ricco (ITA, Saunier Duval-Scott) en 89h58'46"
2. Jurgen Van Den Broeck (BEL, Silence-Lotto) à 4'33"
3. Vincenzo Nibali (ITA, Liquigas) à 18'17"
4. Chris-Anker Sorensen (DAN, Team CSC) à 1h02'12"
5. Matthew Lloyd (AUS, Silence-Lotto) à 1h03'55"
6. Francis De Greef (BEL, Silence-Lotto) à 1h19'07"
7. Giovanni Visconti (ITA, Quick Step) à 1h28'20"
8. Morris Possoni (ITA, Team High Road) à 1h30'36"
9. Simon Spilak (SLO, Lampre) à 1h37'49"
10. Johannes Fröhlinger (ALL, Gerolsteiner) à 1h39'33"

Classement par équipes :

1. CSF Group-Navigare (IRL) en 268h52'44"
2. Astana (LUX) à 43'48"
3. Liquigas (ITA) à 1h00'42"
4. LPR Brakes-Ballan (SUI) à 1h06'45"
5. Silence-Lotto (BEL) à 1h38'13"
6. Serramenti PVC Diquigiovanni-Androni Giocattoli (VEN) à 1h53'33"
7. Team CSC (DAN) à 1h57'53"
8. Quick Step (BEL) à 2h05'32"
9. Caisse d'Epargne (ESP) à 2h14'59"
10. Rabobank (PBS) à 2h22'25"

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