Tour d'Allemagne :

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Comme le souligne Linus Gerdemann, tout frais vainqueur du Tour de l'Ain et de la Coppa Agostoni : "lorsque j'ai vu la liste des partants, j'ai remarqué qu'il y avait beaucoup de bons coureurs". Effectivement, le Tour d'Allemagne, treizième session des épreuves ProTour, a fait de nouveau le plein de talents. Et ce malgré la féroce concurrence du Tour d'Espagne, s'élançant le lendemain. Toutefois, l'Allemagne, pays de cyclisme devant l'éternel, garantit une épreuve de haute volée retransmise dans cinquante pays du monde. Un véritable condensé du Tour de France durant neuf jours et légèrement plus de 1400 kilomètres, sans oublier l'apport d'une caravane publicitaire d'une trentaine de véhicules. Rien de mieux pour un pays frappé et choqué par les scandales à répétitions envers les coureurs teutons tels Patrik Sinkewitz, Jan Ullrich et l'ensemble de l'équipe T-Mobile. A tel point que les télévision ARD ou ZDF ont un temps levé l'épée de Damoclès au-dessus de l'épreuve l'an passé en ne souhaitant pas diffuser la seule course par étapes ProTour outre-Rhin.

Finalement, les chaînes allemandes se sont ravisées, à leurs plus grands avantages puisque quatre millions de fidèles restent assidus à leur Tour national. Une marche arrière réalisée grâce à la volonté des organisateurs d'avoir un Tour d'Allemagne plus blanc que blanc en traquant sans relâche les tricheurs. A la suite des péripéties durant le dernier Tour de France, les Allemands ont renâclé à inviter la formation Scott-American Beef, anciennement Saunier Duval-Scott, au même titre qu'Astana l'an dernier. Trop d'histoires de dopage pervertissant leurs performances. Reste qu'il y a du beau monde à vouloir et à pouvoir glaner ce Tour d'Allemagne. Après un prologue rectiligne de 3,6 kilomètres confiné dans les artères de Kitzbühel, dans le Tyrol autrichien, les 160 coureurs vont devoir s'atteler à une rude tâche. Les 178 kilomètres de l'étape initiale seront parsemés par le Gasteig, le Fahrbahnteiler, l'Inseln et la terrible montée finale vers Hochfügen Im Zillertal.

Ensuite, il faudra remonter vers Brême avec encore quelques difficultés comme le Beimbach (12 % de moyenne) ou le Gefälle (10 %). La décision finale devrait alors se faire lors de la huitième et dernière étape, un contre-la-montre de 34 kilomètres à Brême. En ce samedi 6 septembre, Jens Voigt pourrait entrer dans la légende de cette épreuve en devenant le premier à remporter pour la troisième fois le Tour d'Allemagne, qui plus est trois fois de suite. Il conviendra de se méfier également du meilleur grimpeur du Tour de France 2008 Bernhard Kohl (Gerolsteiner), qui effectuera son retour sur ses terres, ou de son coéquipier Marcus Fothen, bien plus en jambes. Sans oublier Janez Brajkovic (Astana), Linus Gerdemann (Team Columbia), Haimar Zubeldia (Euskatel-Euskadi), Sylvester Szmyd (Lampre), Maxime Monfort et Amaël Moinard (Cofidis) ou Alexandre Botcharov (Crédit Agricole).

Les 9 étapes :

• Prologue (vendredi 29 août) : Kitzbühel-Kitzbühel (3,6 km CLM)
  
• 1ère étape (samedi 30 août) : Kitzbühel-Hochfügen Im Zillertal (178 km)
  
• 2ème étape (dimanche 31 août) : Munich-Hesselberg (182,6 km)
  
• 3ème étape (lundi 1er septembre) : Herrieden-Wiesloch (214,9 km)
  
• 4ème étape (mardi 2 septembre) : Wiesloch-Mainz (174 km)
  
• 5ème étape (mercredi 3 septembre) : Mainz-Winterberg (218,4 km)
  
• 6ème étape (jeudi 4 septembre) : Bad Fredeburg-Neuss (188,8 km)
  
• 7ème étape (vendredi 5 septembre) : Neuss-Georgsmarienhütte (214,3 km)
  
• 8ème étape (samedi 6 septembre) : Brême-Brême (34 km CLM)
  

Les 160 engagés:

• Team CSC-Saxo Bank
  (DAN) : 1. Jens Voigt (ALL), 2. Chris Sörensen (DAN), 3. Nicki Sörensen
  (DAN), 4. Gustav Larsson (SUE), 5. Jason McCartney (USA), 6. Kasper
  Klostergaard (DAN), 7. Lasse Bochmann (DAN), 8. Marcus Ljungqvist (SUE)
  
• Astana
  (LUX) : 11. Janez Brajkovic (SLO), 12. René Haselbacher (AUT), 13.
  Maxim Iglinsky (KAZ), 14. Andrey Mizurov (KAZ), 15. Daniel Navarro
  (ESP), 16. Grégory Rast (SUI), 17. Michaël Schär (SUI), 18. Serguei
  Yakovlev (KAZ)
  
• Caisse d'Epargne (ESP) : 21. Anthony
  Charteau (FRA), 22. Pablo Lastras (ESP), 23. Vladimir Karpets (RUS),
  24. David Lopez (ESP), 25. Francisco Perez (ESP), 26. Mathieu Perget
  (FRA), 27. José Rujano (VEN), 28. Rigoberto Uran (COL)
  
• Silence-Lotto
  (BEL) : 31. Mario Aerts (BEL), 32. Dario Cioni (ITA), 33. Nick Gates
  (AUS), 34. Christophe Brandt (BEL), 35. Robbie McEwen (AUS), 36. Jurgen
  Van Den Broeck (BEL), 37. Wim Van Huffel (BEL), 38. Johan Van Summeren
  (BEL)
  
• Rabobank (PBS) : 41. Graeme Brown (AUS), 42.
  Bram De Groot (PBS), 43. Michiel Elijzen (PBS), 44. Tom Leezer (PBS),
  45. Gerben Löwik (PBS), 46. Paul Martens (ALL), 47. Bauke Mollema
  (PBS), 48. Laurens Ten Dam (PBS)
  
• Gerolsteiner (ALL)
  : 51. Robert Förster (ALL), 52. Marcus Fothen (ALL), 53. Thomas Fothen
  (ALL), 54. Johannes Fröhlinger (ALL), 55. Bernhard Köhl (AUT), 56.
  Matthias Russ (ALL), 57. Ronny Scholz (ALL), 58. Markus Zberg (SUI)
  
• Française des Jeux
  (FRA) : 61. Sébastien Chavanel (FRA), 62. Frédéric Guesdon (FRA), 63.
  Guillaume Levarlet (FRA), 64. Christophe Mengin (FRA), 65. Tom Stubbe
  (BEL), 66. Jelle Vanendert (BEL), 67. Benoît Vaugrenard (FRA), 68.
  Jussi Veikkanen (FIN)
  
• Euskatel-Euskadi (ESP) : 71.
  Lander Aperribay (ESP), 72. Jon Bru (ESP), 73. Jorge Azanza (ESP), 74.
  Aitor Hernandez (ESP), 75. Markel Irizar (ESP), 76. Inaki Isasi (ESP),
  77. Juan José Oroz (ESP), 78. Haimar Zubeldia (ESP)
  
• Team Columbia
  (USA) : 81. Marcus Burghart (ALL), 82. Gérald Ciolek (ALL), 83. Linus
  Gerdemann (ALL), 84. Bert Grabsch (ALL), 85. André Greipel (ALL), 86.
  Thomas Lovkvist (SUE), 87. Tony Martin (ALL), 88. Marcus Sieberg (ALL)
  
• Crédit Agricole
  (FRA) : 91. William Bonnet (FRA), 92. Alexandre Botcharov (RUS), 93.
  Pietro Caucchioli (ITA), 95. Thor Hushovd (NOR), 96. Christophe Le
  Mével (FRA), 97. Rémi Pauriol (FRA), 98. Mark Renshaw (AUS)
  
• Ag2r La Mondiale
  (FRA) : 101. Philip Deignan (IRL), 102. Cyril Dessel (FRA), 103. John
  Gadret (FRA), 104. Tanel Kangert (EST), 105. Blaise Sonnery (FRA), 106.
  Ludovic Turpin (FRA), 107. Tadej Valjavec (SLO)
  
• Liquigas
  (ITA) : 111. Leonardo Bertagnolli (ITA), 112. Kjell Carlström (FIN),
  113. Dario Cataldo (ITA), 114. Alberto Curtolo (ITA), 115. Mauro Da
  Dalto (ITA), 116. Vladimir Miholjevic (CRO), 117. Andrea Noe (ITA),
  118. Charles Wegelius (GBR)
  
• Bouygues Telecom (FRA) :
  121. Julien Belgy (FRA), 122. Giovanni Bernaudeau (FRA), 123. Perrig
  Quemeneur (FRA), 124. Evgeny Sokolov (RUS), 125. Matthieu Sprick (FRA),
  126. Johann Tschopp (SUI), 127. Thomas Voeckler (FRA)
  
• Quick Step
  (BEL) : 131. Matteo Carrara (ITA), 132. Alexander Efimkin (RUS), 133.
  Addy Engels (PBS), 134. Hubert Schwab (SUI), 135. Kevin Seeldrayers
  (BEL), 136. Jurgen Van De Walle (BEL), 137. Giovanni Visconti (ITA),
  138. Thomas Vedelkvist (DAN)
  
• Cofidis (FRA) : 141.
  Stéphane Augé (FRA), 142. Julien El Farès (FRA), 143. Mathieu Heijboer
  (PBS), 144. Amaël Moinard (FRA), 145. Nicolas Hartmann (FRA), 146.
  Maxime Monfort (BEL), 147. Sébastien Portal (FRA)
  
• Team Milram
  (ALL) : 151. Ralf Grabsch (ALL), 152. Christian Knees (ALL), 153.
  Martin Müller (ALL), 154. Dominik Roels (ALL), 155. Björn Schröder
  (ALL), 156. Brett Lancaster (AUS), 157. Peter Velits (SLQ), 158.
  Alberto Ongarato (ITA)
  
• Lampre (ITA) : 161. Marco
  Bandiera (ITA), 162. Roberto Longo (ITA), 163. David Loosli (SUE), 164.
  Francesco Gavazzi (ITA), 165. Mirco Lorenzetto (ITA), 166. Sylvester
  Szmyd (POL), 167. Simon Spilak (SLO), 168. Daniele Righi (ITA)
  
• Scott-American Beef
  (ESP) : 171. Rubens Bertogliati (SUI), 172. José Alberto Benitez (ESP),
  173. Arkaitz Duran (ESP), 174. Hector Gonzalez (ESP), 175. Benat
  Intxausti (ESP), 176. Denis Flahaut (FRA), 177. Manuele Mori (ITA),
  178. Ermanno Capelli (ITA)
  
• Skil-Shimano (PBS) : 181.
  Maarten Den Bakker (PBS), 182. Floris Goesinnen (PBS), 183. Clément
  Lhotellerie (FRA), 184. Fumiyuki Beppu (JAP), 185. Albert Timmer (PBS),
  186. Sebastian Siedler (ALL), 187. Thierry Hupond (FRA), 188. Yukihiro
  Doi (JAP)
  
• Team Volksbank (AUT) : 191. Andreas
  Dietziker (SUI), 192. Gerrit Glomser (AUT), 193. Pascal Hungerbühler
  (SUI), 194. André Korff (ALL), 195. Philipp Ludescher (AUT), 196.
  Daniel Musiol (ALL), 197. Olaf Pollack (ALL), 198. René Weissinger (ALL)
  

Les 10 derniers vainqueurs :

2007 : Jens Voigt (ALL, Team CSC)
2006 : Jens Voigt (ALL, Team CSC)
2005 : Levi Leipheimer (USA, Gerolsteiner)
2004 : Patrik Sinkewitz (ALL, Quick Step-Davitamon)
2003 : Michael Rogers (AUS, Quick Step-Davitamon)
2002 : Igor Gonzalez de Galdeano (ESP, ONCE-Eroski)
2001 : Alexandre Vinokourov (KAZ, Telekom)
2000 : David Plaza (ESP, Festina)
1999 : Jens Heppner (ALL, Telekom)
1982 : Theo De Rooy (PBS)

Brett Lancaster (Team Milram) sort vainqueur du proloque, Bonnet à la 6° place.

-- Détail ci-dessous --

L'Allemagne est morose. Alors que le Tour national est l'un des plus grands événements sportifs outre-Rhin, avec près de quatre millions de fidèles amassés devant leur téléviseur, le Tour d'Allemagne s'est élancé de Kitzbühel en Autriche sans grande ferveur. Le cœur n'y est pas. Le départ de la Vuelta, prévu demain, pénalise déjà les organisateurs, contraints de ne pas accueillir les grands noms du cru tels Stefan Schumacher (Gerolsteiner) ou Andreas Klöden (Astana), mais l'annonce du retrait sans recours de l'équipe-phare, la Gerolsteiner, est l'information de trop. L'Allemagne perd un de ses fleurons après s'être vue déçue par des révélations peu glorieuses concernant la T-Mobile. Malgré tout, le Tour d'Allemagne est l'une des épreuves les plus relevées du plateau mondial et la compétition doit reprendre son droit. Les états d'âme n'ont pas lieu d'être pour le moment.

Station de ski émérite dans le pouponnage des plus grands skieurs alpins autrichiens, Kitzbühel expose son relief imposant pour la plus grande crainte des participants de ce 32ème Tour d'Allemagne. L'essoreuse passera dès demain avec l'étape-reine entre Kitzbühel et Hochfügen. Le public en saura alors davantage sur ce qui l'attend la semaine prochaine. Avant cela, il faut désigner l'homme qui s'affichera en Jaune sur les lacets du Tyrol. L'unique certitude sur celui-ci est qu'il affichera un profil-type de rouleur véloce après un prologue de 3,6 kilomètres dans les artères de Kitzbühel. Le premier chrono intéressant provient de Marc Renshaw (Crédit Agricole), futur transfuge vers le Team Columbia, en 4'04", rejoint dans la même seconde par son coéquipier William Bonnet et Linus Gerdemann (Team Columbia). Après avoir tenu le haut du classement un long moment, le temps de l'Australien est revu à la baisse par son compatriote Brett Lancaster (Team Milram).

Pistard médaillé d'or olympique en 2004 lors de la poursuite par équipes, Lancaster est le premier à passer sous la barre des quatre minutes en 3'59"85. Il ne lui reste plus qu'à surveiller les autres rouleurs du peloton. En premier lieu, son coéquipier néo-professionnel Tony Martin. Auteur du meilleur temps intermédiaire, le jeune allemand de 23 ans, de façon incompréhensible, désobéit à sa moto-guide et s'égare dans une intersection. En repoussant ainsi le maillot de leader, le médaillé de bronze aux derniers Championnats d'Allemagne du contre-la-montre laisse s'envoler une opportunité de redonner le sourire à la nation germanique. Alors que Gerald Ciolek (Team Columbia) vient se positionner avec deux secondes de débours, il ne reste plus que le vice-champion olympique du chrono, le Suèdois Gustav-Erik Larsson (Team CSC-Saxo Bank), pour venir chiper la victoire à Brett Lancaster, à la recherche d'un succès depuis le prologue du Tour d'Italie 2005.

Fluide, le Scandinave se bat contre le temps. Finalement, ce dernier vainc Larsson, qui se voit refuser le leadership pour dix centièmes ! Il n'est pas évident de savoir si l'Allemagne va se réconforter avec la victoire d'une de ses équipes, à savoir le Team Milram. D'autant plus que le double tenant du titre, le Berlinois Jens Voigt (Team CSC-Saxo Bank) finit à la 52ème place, à plus de 12 secondes, tandis que Denis Menchov, arrivé de dernière minute au sein de la formation Rabobank, se retrouve à la 146ème position, 27 secondes derrière le vainqueur !

Demain samedi, l'étape-reine conduira les coureurs de Kitzbühel vers la montée de Hochfügen Im Zillertal après 178 kilomètres d'efforts.

Classement prologue :

1. Brett Lancaster (AUS, Team Milram) les 3,6 km en 3'59" (54,2 km/h)
2. Gustav-Erik Larsson (SUE, Team CSC-Saxo Bank) m.t.
3. Gerald Ciolek (ALL, Team Columbia) à 2 sec.
4. Markus Fothen (ALL, Gerolsteiner) à 3 sec.
5. Mark Renshaw (AUS, Crédit Agricole) à 4 sec.
6. William Bonnet (FRA, Crédit Agricole) m.t.
7. Linus Gerdemann (ALL, Team Columbia) m.t.
8. Björn Schröder (ALL, Team Milram) m.t.
9. Gregory Rast (SUI, Astana) m.t.
10. Maxime Monfort (BEL, Cofidis) à 5 sec.

Classement général :

1. Brett Lancaster (AUS, Team Milram) en 3'59"
2. Gustav-Erik Larsson (SUE, Team CSC-Saxo Bank) m.t.
3. Gerald Ciolek (ALL, Team Columbia) à 2 sec.
4. Markus Fothen (ALL, Gerolsteiner) à 3 sec.
5. Mark Renshaw (AUS, Crédit Agricole) à 4 sec.
6. William Bonnet (FRA, Crédit Agricole) m.t.
7. Linus Gerdemann (ALL, Team Columbia) m.t.
8. Björn Schröder (ALL, Team Milram) m.t.
9. Gregory Rast (SUI, Astana) m.t.
10. Maxime Monfort (BEL, Cofidis) à 5 sec.

(source: www.velo101.com)

Bravo William :supporte:

Linus Gerdemann premier au général.

-- Détail ci-dessous --

Souvent décrié pour installer son grand barnum sur le territoire voisin d'Autriche, le Tour d'Allemagne n'en a cure et visite sans complexe les cimes vertigineuses du Tyrol. Tout cela dans le but de donner des sueurs froides aux participants et d'instaurer une première hiérarchie solide pour le restant de la seule course par étapes ProTour germanique. Instaurée dès le deuxième jour de course, la grande étape de haute montagne de l'édition 2008 permet aux favoris de prouver de suite leurs capacités à dompter une épreuve de neuf jours. Des favoris malmenés lors du prologue. A voir les performances du double tenant du titre Jens Voigt, coincé à la 52ème place avec 12 secondes concédées, ou encore de Denis Menchov, certes arrivé en catastrophe pour faire le compte au sein de l'équipe Rabobank, relégué à une déshonorante 146ème place à 27 secondes, le Tour d'Allemagne se veut ouvert et corsé.

Tout le monde s'enhardit par conséquent des futurs débats sur le longiligne Pass Thurn (30 kilomètres), sur le Gerlospass perché à 1621 mètres et lors des 17 terribles kilomètres finaux du Hochfügen de cette étape initiale. Brett Lancaster (Team Milram), premier leader, s'attend donc à souffrir et à concéder son auréole dorée. Reste à connaître le nouvel acquéreur. Les deux premières difficultés écrèment le peloton, sans pour autant le délester de ses grands noms. Attentif, l'ensemble des prétendants à la victoire finale doit, comme prévu, se départager sur le Hochfügen Im Zillertal, épouvantail de la course. Dès les premiers hectomètres, trois hommes se détachent : Linus Gerdemann (Team Columbia), Thomas Lövkvist (Team Columbia) et Janez Brajkovic (Astana) prennent le large. Vexé de se retrouver sous de lointaines latitudes, le Russe Denis Menchov jette l'éponge. Suivi de près par le Maillot Jaune Brett Lancaster.

Loin de ses turpitudes, Gerdemann fausse compagnie à ses deux compagnons et file à grande vitesse vers le succès d'étape. Car chaque seconde encaissée pourra servir à l'heure des comptes dimanche prochain à Brême. 16 secondes, c'est le bénéfice qu'il obtient de cette journée par rapport à son coéquipier et à Brajkovic. Linus Gerdemann reste donc sur sa dynamique du mois d'août où, en trois semaines, il acquiert son troisième succès après le Tour de l'Ain et la Coppa Agostoni. Après une longue blessure au genou l'ayant privé du Tour de France 2008, il endosse une tunique jaune qui l'avait révélé sur la Grande Boucle l'an passé au Grand-Bornand. Malgré son amertume de "ne pas avoir pris plus de temps", l'Allemand de 25 ans a dépoussiéré le classement. En premier lieu, Jens Voigt perd toutes chances de triplé historique pour avoir franchi la ligne avec plus de cinq minutes de débours. Quant au meilleur grimpeur du dernier Tour de France, Bernhard Kohl, la débandade s'élève à 9'18".

Demain dimanche, le Tour d'Allemagne revient dans ses terres avec la deuxième étape menant les coureurs de Munich à Hesselberg (182,6 km).

Classement 1re étape :

1. Linus Gerdemann (ALL, Team Columbia) les 178 km en 4h42'54"
2. Thomas Lövkvist (SUE, Team Columbia) à 16 sec.
3. Janez Brajkovic (SLO, Astana) m.t.
4. Pietro Caucchioli (ITA, Crédit Agricole) à 50 sec.
5. Bauke Mollema (PBS, Rabobank) m.t.
6. José Rujano (VEN, Caisse d'Epargne) m.t.
7. Daniel Navarro (ESP, Astana) à 1'13"
8. Eros Capecchi (ITA, Scott-American Beef) m.t.
9 .Andrea Noè (ITA, Liquigas) m.t.
10. Johann Tschopp (SUI, Bouygues Telecom) m.t.

Classement général :

1. Linus Gerdemann (ALL, Team Columbia) en 4h46'57"
2. Thomas Lövkvist (SUE, Team Columbia) à 17 sec.
3. Janez Brajkovic (SLO, Astana) à 20 sec.
4. Pietro Caucchioli (ITA, Crédit Agricole) à 58 sec.
5. Bauke Mollema (PBS, Rabobank) à 1'01"
6. José Rujano (VEN, Caisse d'Epargne) à 1'05"
7. Daniel Navarro (ESP, Astana) à 1'21"
8. Eros Capecchi (ITA, Scott-American Beef) à 1'23"
9. Andrea Noè (ITA, Liquigas) m.t.
10. Johann Tschopp (SUI, Bouygues Telecom) à 1'27"

(source: www.velo101.com)

Ton Jo est 10eme

David De La Fuente sur la 2° étape.

-- Détail ci-dessous --

Le mois d'août touchant à sa fin, la rentrée n'est plus très loin. Les retours ont pris le pas sur les allers et les vacances ne sont plus que des multitudes de photos et de souvenirs. Bagages dépliés, les cartables sont les nouveaux compagnons de l'année 2008-2009. Pour le Tour d'Allemagne également, il est temps de rentrer à domicile avec la première étape entièrement germanique entre Munich et Hesselberg. Les Alpes autrichiennes n'ont été visitées qu'une seule journée mais ce n'est pas le meilleur moment de ce séjour allemand pour bon nombre de coureurs. Jens Voigt (Team CSC Saxo Bank) hors-course, Denis Menchov ayant désormais tout le loisir de regarder le Tour d'Espagne dont il est le tenant du titre après son abandon et Bernhard Kohl dans les abysses du classement, c'est Linus Gerdemann (Team Columbia) qui a apprécié le Tyrol. Ayant pris des couleurs durant ce mois d'août avec le gain du Tour de l'Ain et de la Coppa Agostini, l'Allemand de 25 ans a "jauni" de plaisir hier en dominant le Hochfügen, considéré comme le juge de paix de ce Tour d'Allemagne.

Le peloton remonte aujourd'hui tranquillement sur Brême avec une étape roulante mais abrupte sur le final jugé en haut de l'Hesselberg, col de troisième catégorie. Ce final donne des idées à quatre éclaireurs avides de succès dont Bernhard Kohl (Gerolsteiner). Touché dans son orgueil pour pointer à plus de neuf minutes de Gerdemann au général, le meilleur grimpeur du dernier Tour de France en est réduit à jouer les victoires d'étape et à éviter les médias. Décidant de donner l'identité de sa future équipe que le 8 septembre prochain, l'Autrichien doit faire face à la rumeur l'envoyant chez la formation de la Silence-Lotto de Cadel Evans. Malgré son silence, cette rumeur enfle de jour en jour. Maîtrisés à la perfection par les équipes Milram et Team Columbia, les attaquants n'ont compté que trois minutes d'avance maximum. Réglé comme du papier à musique, le peloton réalise la jonction à cinq bornes de la ligne, soit au pied du Hesselberg.

Sur cette pente de trois kilomètres à 8% de moyenne, la meute est secouée par de multiples attaques. Après le franchissement de la flamme rouge, l'Espagnol David De La Fuente (Scott American-Beef) se défait finalement de la masse pour aller décrocher sa seconde victoire de sa carrière. En ce qui concerne le général, la courte grimpée finale n'apporte aucune retouche au classement général. Les prétendants ne s'étant pas quittés des yeux. Linus Gerdemann suivant sans coup férir le rythme de son principal rival, le Slovène Janez Brajkovic (Astana). Mais, la route s'élèvera encore dans les prochains jours et si la décision ne se fait pas, un contre-la-montre mettra tout le monde d'accord dans six jours exactement.

La troisième étape entre Herrieden et Wiesloch (214,9 km) franchira le Labacher Steige (3ème catégorie) et le Königstuhl (2ème catégorie) dont le sommet n'est qu'à 25 kilomètres de l'arrivée.

Classement 2ème étape :

1. David De La Fuente (ESP, Scott-American Beef) les 182,6 km en 3h48'38"
2. Pietro Caucchioli (ITA, Crédit Agricole) à 2 sec.
3. Thomas Lövkvist (SUE, Team Columbia) m.t.
4. Janez Brajkovic (SLO, Astana) m.t.
5. Linus Gerdemann (ALL, Team Columbia) m.t.
6. Bauke Mollema (PBS, Rabobank) m.t.
7. Daniel Navarro (ESP, Astana) à 8 sec.
8. Paul Martens (ALL, Rabobank) à 10 sec.
9. Eros Capecchi (ITA, Scott-American Beef) m.t.
10. Giovanni Visconti (ITA, Quick Step) m.t.

Classement général :

1. Linus Gerdemann (ALL, Team Columbia) en 8h35'37"
2. Thomas Lövkvist (SUE, Team Columbia) à 17 sec.
3. Janez Brajkovic (SLO, Astana) à 20 sec.
4. Pietro Caucchioli (ITA, Crédit Agricole) à 58 sec.
5. Bauke Mollema (PBS, Rabobank) à 1'01"
6. José Rujano (VEN, Caisse d'Epargne) à 1'13"
7. Daniel Navarro (ESP, Astana) à 1'27"
8. Eros Capecchi (ITA, Scott-American Beef) à 1'31"
9. Andrea Noè (ITA, Liquigas) m.t.
10. Johann Tschopp (SUI, Bouygues Telecom) à 1'54"

(source: www.velo101.com)

allez mon tschoppi accroche toi a cette dixième place!!!

Cela fait plaisir de revoir Rujano à ce niveau. Là, il reste 20 km pour l'arrivée, un groupe avec les meilleurs est devant (Gerdemann, Lökvist, Rujano,etc)

Classement 3ème étape :

1. Leonardo Bertagnolli (ITA, Liquigas) les 214,9 km en 5h20'34"
2. Rigoberto Uran (COL, Caisse d'Epargne) m.t.
3. Thomas Lövkvist (SUE, Team Columbia) m.t.
4. Eros Capecchi (ITA, Scott-American Beef) m.t.
5. Giovanni Visconti (ITA, Quick Step) m.t.
6. Daniel Navarro (ESP, Astana) m.t.
7. Bauke Mollema (PBS, Rabobank) m.t.
8. Philip Deignan (IRL, Ag2r La Mondiale) m.t.
9. Linus Gerdemann (ALL, Team Columbia) m.t.
10. Janez Brajkovic (SLO, Astana) m.t.

Leonardo Bertagnolli pour la 3° étape au sprint.

-- Détail ci-dessous --

Que ce soit sur le Tour d'Italie, le Tour de France, le Tour d'Espagne, le Tour d'Allemagne ou sur bien d'autres épreuves, les organisateurs se sont-ils donnés le mot ? Se lèguent-ils contre une caste de coureurs ? Les sprinteurs sont-ils la catégorie gênante des courses ? A tel point que l'on peut s'interroger sur une improbable création d'une association "anti-sprinteur" de la part des sociétés organisatrices. Bien évidemment, cette entreprise est imaginaire et n'est là que pour souligner le fait que de plus en plus de courses à étapes mettent des bâtons dans les roues des sprinteurs dans l'optique d'une victoire d'étape. Ces derniers doivent désormais remonter encore plus haut leurs manches afin d'aller chercher leur bien. Après un prologue et deux arrivées au sommet, les spécialistes du rush final devront de nouveau affronter une difficulté, le Königstuhl, s'ils veulent s'épargner une énième journée de disette.

En effet, situé à 25 kilomètres de Wiesloch, ville d'arrivée du jour, ce Königstuhl est abrupt par ces passages à 14% pour une montée totale de près de six kilomètres. Avant d'en arriver là, il faut avaler la plus longue étape de ce Tour d'Allemagne (214,9 km) et escalader le Labacher Steige (3ème catégorie). Johannes Fröhlinger (Gerolsteiner) et Christian Knees (Team Milram) se sont portés volontaires pour donner de la vie à une étape pluvieuse. Les deux Allemands parcourent leur pays en tête sans inquiéter un peloton les gardant sous contrôle. Toutefois, le grand échalas Christian Knees profite des sept minutes d'avance offertes par le peloton pour virtuellement se porter en tête du général. Un rêve jaune qui ne dure que le temps d'un souffle. Le Königstuhl se profile et quelques leaders préfèrent se porter à l'avant pour éviter toutes surprises.

Le démarrage désespéré de Fröhlinger et le dandinement de Knees dans les forts pourcentages du col de 2ème catégorie ne sont que les prémices d'un retour du peloton. Celui-ci est déjà à l'affût et s'allège d'un grand nombre de coureurs. A l'avant, on retrouve les huit premiers du général, accompagné de quelques puncheurs. Parmi ceux-là, on retrouve Jussi Veikkanen (Française des Jeux) qui profite d'une accélération dans la descente de Daniel Navarro (Astana) pour se porter aux avant-postes suivi de Leonardo Bertagnolli (Liquigas). Le groupe Maillot Jaune s'avère peu farouche dans la poursuite et laisse les trois hommes avoir une explication finale. Une explication dont ne prend part Veikkanen, le champion de Finlande subissant une crevaison. Suite au retour pressant du groupe Gerdemann, Bertagnolli lance le sprint pour une indiscutable victoire devant Uran et Lövkvist. L'Italien s'est mis au diapason de ses coéquipiers de la Liquigas, vainqueurs du prologue sur le Tour d'Espagne et dont Filippo Pozzato a endossé le Maillot de leader, pour signer son 12ème succès.

Classement 3ème étape :

1. Leonardo Bertagnolli (ITA, Liquigas) les 214,9 km en 5h20'34"
2. Rigoberto Uran (COL, Caisse d'Epargne) m.t.
3. Thomas Lövkvist (SUE, Team Columbia) m.t.
4. Eros Capecchi (ITA, Scott-American Beef) m.t.
5. Giovanni Visconti (ITA, Quick Step) m.t.
6. Daniel Navarro (ESP, Astana) m.t.
7. Bauke Mollema (PBS, Rabobank) m.t.
8. Philip Deignan (IRL, Ag2r La Mondiale) m.t.
9. Linus Gerdemann (ALL, Team Columbia) m.t.
10. Janez Brajkovic (SLO, Astana) m.t.

Classement général :

1. Linus Gerdemann (ALL, Team Columbia) en 8h35'37"
2. Thomas Lövkvist (SUE, Team Columbia) à 17 sec.
3. Janez Brajkovic (SLO, Astana) à 20 sec.
4. Pietro Caucchioli (ITA, Crédit Agricole) à 58 sec.

(source: www.velo101.com)

Tu as était plus vite que moi ^^.

Greipel pour la quatrième.

-- Détail ci-dessous --

Les grandes difficultés sont derrière eux ! Malgré que ce soit la rentrée pour des millions d'écoliers, de collégiens et de lycéens, les coureurs du Tour d'Allemagne ont désormais le droit à quelques instants de répits. Le Sud-Allemagne quitté, les tracés se sont adoucis au grand soulagement d'une majorité du peloton et quelques intermèdes ensoleillés ont apaisé des organismes corrodés par les pourcentages et la pluie. Malgré tout, on ne peut présager de rien dans une épreuve iconoclaste à souhait. La grande étape de montagne dans le Tyrol dès le deuxième jour de course, des arrivées d'étapes au sommet de cols de deuxième ou troisième catégorie, des échappés résistants à une masse de poursuivants, les victoires d'étapes valent chères. Et les pronostiqueurs sont ballottés dans leur choix. Quant au classement général, il ne devrait plus subir de renouveau jusqu'au contre-la-montre de Brême samedi.

Mais puisque l'imprévu guette à chaque virage, la 4ème étape a également souhaité obtenir son frisson. Le Neuleiningen (3ème catégorie) s'érigeant au 70ème kilomètre a accueilli comme premiers voyageurs un groupe de tête d'une vingtaine d'unités, au sein duquel le Maillot Jaune de leader Linus Gerdemann (Team Columbia) et son principal opposant, Janez Brajkovic (Astana) se sont blottis. Deux têtes d'affiche qui ne sont pas passés inaperçu au sein du peloton. Ce dernier ne relâche pas les mailles de son filet et vient condamner prématurément cette offensive. Ce qui ne décourage aucunement Thomas Voeckler (Bouygues Telecom) et le Belge Tom Stubbe (Française des Jeux) effectuant un bout de route ensemble à partir du 82ème kilomètre. Ils bénéficient de 6'30" d'avance au maximum. Désirant trompés tous leurs concurrents, les deux hommes tentent un coup de bluff.

Ne précédant plus que d'une minute le peloton à 28 bornes de l'arrivée, le tandem franco-belge brûle dès lors leur énergie avec des pointes à 50 km/h. Si bien qu'en dix kilomètres, ils ne concèdent qu'une dizaine de secondes. Le défi est lancé, le peloton le relève. Trop de difficultés sont venus perturbés la marche des sprinteurs pour de nouveau échouer sous l'effet de deux trouble-fêtes. Ces deux entêtés persistent mais s'avouent vaincus en se relevant à 8 kilomètres de la ligne. Les sprinteurs vont donc avoir l'occasion de s'affronter pour la première fois depuis samedi. Et malgré une route en travaux provoquant un slalom inopportun pour plusieurs concurrents, un sprint massif va enfin pouvoir se programmer après tant de déboires. La Silence-Lotto et le Team Milram sont les plus entreprenants, bientôt suivis par le Team Columbia. Malgré une synchronisation légèrement perturbée, Gérald Ciolek devient un puissant poisson-pilote en faveur d'André Greipel. Celui-ci n'a plus qu'à finir le travail devançant un Robbie McEwen, manquant sensiblement de vélocité. Quant au Team Columbia, avec Mark Cavendish, Gérald Ciolek et André Greipel, les sprints vont devenir une arme fatale.

Demain, la 5ème étape entre Mainz et Winterberg sera la plus longue de la semaine avec ses 218,4 kilomètres et offrira une nouvelle arrivée en altitude sur le Winterberg. Les 80 derniers kilomètres offriront le passage de trois difficultés dont un col de deuxième catégorie.

Classement 4ème étape :

1. André Greipel (ALL, Team Columbia)
2. Robbie McEwen (AUS, Silence-Lotto) m.t.
3. Robert Förster (ALL, Gerolsteiner) m.t.

Classement général :

1. Linus Gerdemann (ALL, Team Columbia) en 8h35'37"
2. Thomas Lövkvist (SUE, Team Columbia) à 17 sec.
3. Janez Brajkovic (SLO, Astana) à 20 sec.
4. Pietro Caucchioli (ITA, Crédit Agricole) à 58 sec.
5. Bauke Mollema (PBS, Rabobank) à 1'01"
6. José Rujano Guillen (VEN, Caisse d'Epargne) à 1'13"
7. Daniel Navarro (ESP, Astana) à 1'27"
8. Eros Capecchi (ITA, Scott-American Beef) à 1'31"
9. Andrea Noè (ITA, Liquigas) m.t.
10. Francisco Perez Sanchez (ESP, Caisse d'Epargne) à 2'13"

(source: www.velo101.com)

Encore un sprint massif, cette fois c'est Ciolek.

-- Détail ci-dessous --

Du point de vue météorologique, la césure est nette entre le Nord et le Sud. De façon parfois excessive on tranche l'Hexagone de cette manière avec la canicule sudiste et le soleil que l'on ne retrouve que dans le cœur des gens du Nord. Force est d'avouer qu'en cette fin d'été, les coureurs cyclistes ressentent cette fameuse césure. Les coureurs envoyés sur les routes allemandes doivent sans aucun doute jalousés leurs homologues et coéquipiers désignés pour parcourir l'Espagne. Les paysages désertiques et la touffeur de la péninsule ibérique tranchent avec les 10 degrés additionnés à la pluie battante se fracassant contre les imperméables des participants au Tour d'Allemagne, remontant sur Brême dans un verdoyant décor. D'autant plus qu'il est acquis que la journée sera éprouvante avec 218,4 kilomètres et une arrivée au sommet de Winterberg.

Et la souffrance débute dès le 10ème kilomètre et la bosse de Kirberg-Hünfelden dont le road-book n'a pas répertorié la difficulté. Pourtant, le peloton se scinde en cinq dans cette ascension qui propulse six garçons à l'avant : Amaël Moinard (Cofidis), Mario Aerts (Silence-Lotto), Hector Gonzalez (Scott American-Beef), Pieter Weening (Rabobank), Gustav Erik Larsson (Team CSC Saxo Bank) et David Lopez Garcia (Caisse d'Epargne). Ces éclaireurs, et le terme n'est pas trop fort, vont parcourir près de 160 kilomètres ensemble toujours sous le contrôle du peloton pointant à maximum 4'30". Plus frais ou plutôt résistant mieux à la fraîcheur ambiante que ses compagnons, Gustav Erik Larsson profite d'une bosse pour tenter de conclure en solitaire. Passé sur le gril d'une descente scabreuse, Hector Gonzalez de la formation espagnole Scott American-Beef, est d'ores et déjà en chasse patate.

Vice-champion olympique du contre-la-montre, Larsson ne possède que 1'30" d'avance sur un peloton dégarni de tous ses sprinteurs à 25 bornes de l'arrivée. Rejoint cinq kilomètres plus loin, le Suèdois passe le relais à Peter Velits (Team Milram) et Kjell Carlström (Liquigas). Malgré une bonne collaboration, le duo se disloque à trois kilomètres, Velits étant au bord des crampes. Carlström plafonne très rapidement et le regroupement s'effectue à 1300 mètres. David De La Fuente (Scott American-Beef) a beau tenter une énième offensive, un sprint se prépare sous l'ordonnancement du Team Columbia. Possédant encore Gérald Ciolek aux avant-postes, la formation américaine force le rythme malgré la pente. Gérald Ciolek, bassin valdinguant dans tous les sens, arrache les pédales pour venir chercher un succès inespéré sur le pourcentage du Winterberg. Deux victoires d'étapes, deux hommes en tête du général, la nuit sera douce au sein de l'hôtel hébergeant la formation de Rolf Aldag.

La 6ème étape de demain s'élançant de Schmallenberg sera propice à une arrivée massive à Neuss après les 188,8 kilomètres de course.

Classement 5ème étape :

1. Gérald Ciolek (ALL, Team Columbia)
2. Rubens Bertogliati (SUI, Scott American-Beef) m.t.
3. Leonardo Bertagnolli (ITA, Liquigas) m.t.
4. Thomas Lövkvist (SUE, Team Columbia) m.t.
5. Johannes Fröhlinger (ALL, Gerolsteiner) m.t.
6. Jussi Veikkanen (FIN, Française des Jeux) m.t.
7. Rigoberto Uran (COL, Caisse d'Epargne) m.t.
8. David Loosli (SUI, Lampre) m.t.
9. Maxime Monfort (BEL, Cofidis) m.t.
10. Linus Gerdemann (ALL, Team Columbia) m.t.

Classement général :

1. Linus Gerdemann (ALL, Team Columbia) en 8h35'37"
2. Thomas Lövkvist (SUE, Team Columbia) à 17 sec.
3. Janez Brajkovic (SLO, Astana) à 20 sec.

(source: www.velo101.com)

Jussi Veikkanen pour l'étape.

-- Détail ci-dessous --

Il faut avoir le moral lorsque l'on est sprinteur en cette année 2008. Sprint massif additionné par la participation du Team Columbia est égal bien souvent à un succès de la formation américaine. Voilà la nouvelle formule quasi-infaillible des rushs finaux. C'est bien simple, la fusée Columbia met sur orbite l'un de ses satellites et elle décroche la lune. Deux succès d'étapes par André Greipel et Gérald Ciolek après les quatre succès de Mark Cavendish lors du dernier Tour de France, voilà une équipe de taille pour ce qui est des conclusions à haute vitesse. Et l'étape du jour est propice à un final massif à Neuss. Alors, on ne se demande même plus quelle équipe va l'emporter mais plutôt qui de Ciolek ou Greipel va obtenir un double succès en moins d'une semaine. Le profil roulant agite un peloton en proie à des attaquants souhaitant lui faire défaut.

Alors après 60 kilomètres avalés avec grande célérité, le peloton abdique face à onze hommes déterminés et représentants un grand nombre de formations. Maxim Iglinsky (Astana), Matthias Russ (Gerolsteiner), Jussi Veikkanen, Christophe Mengin (Française des Jeux), Thierry Hupond (Skil-Shimano), Rémi Pauriol (Crédit Agricole), David Loosli (Lampre), David Canada (Scott), Kjell Carlström (Liquigas), Jon Bru (Euskatel-Euskadi), Pablo Lastras (Caisse d'Epargne) tiennent entre leurs mains le ticket de sortie du jour. L'obstacle initial est franchi, il reste alors à ne pas se faire rattraper par le contrôleur. Ce dernier ne désire pas pointer à plus de 4 minutes en amont du groupe de tête. Le Team Columbia faisant plafonner l'écart et les formations Silence-Lotto et Rabobank prenant le relais.

Le concours des onze unités de la tête de course soutient sans trembler le rythme imprimé dans leur dos. Sous le portique des 35 kilomètres, 2'05" séparent les divorcés d'un jour. Toutefois, alors que le panneau des 13 kilomètres est croisé par les onze garçons, l'écart s'élève encore à 1'30". Une annonce qui conduit à une seconde capitulation du peloton et du Team Columbia. Greipel et Ciolek devant prendre un cours de partage. Dès lors, il faut penser à conclure pour les attaquants car si le succès n'est pas au bout, tous les relais pris n'auront servi la cause que d'un seul homme. Le surnombre de la Française des Jeux permet à Mengin de poser une banderille. Mais, un virage apparaissant lors de sa prise d'élan vient casser le ressort du Français. Le sprint va par conséquent décider qui récoltera la recette de sa dure journée de labeur. Dans un final décousu, Veikkanen prend la roue d'Iglinsky et le dépasse sans retenue pour le devancer sur la ligne. Ne lésinant pas sur ses forces depuis le début de l'épreuve, le champion finlandais mérite amplement sa victoire. Pas de changement au classement général.

La 7ème étape de demain entre Neuss et Georgsmarienhütte sera analogue à celle d'aujourd'hui avec deux difficultés de troisième catégorie en milieu d'étape pour un final roulant.

Classement 6ème étape :

1. Jussi Veikkanen (FIN, Française des Jeux)
2. Maxim Iglinsky (KAZ, Astana) m.t.
3. Thierry Hupond (FRA, Skil-Shimano) m.t.
4. Pablo Lastras (ESP, Caisse d'Epargne) m.t.
5. Rémi Pauriol (FRA, Crédit Agricole) m.t.
6. Christophe Mengin (FRA, Française des Jeux) m.t.
7. Jon Bru (ESP, Euskaltel-Euskadi) m.t.
8. Kjell Carlström (FIN, Liquigas) m.t.
9. David Loosli (SUI, Lampre) m.t.
10. Matthias Russ (ALL, Gerolsteiner) m.t.

Classement général :

1. Linus Gerdemann (ALL, Team Columbia) en 8h35'37"
2. Thomas Lövkvist (SUE, Team Columbia) à 17 sec.
3. Janez Brajkovic (SLO, Astana) à 20 sec.
4. Pietro Caucchioli (ITA, Crédit Agricole) à 58 sec.
5. José Rujano (VEN, Caisse d'Epargne) à 1'13"
6. Bauke Mollema (PBS, Rabobank) à 1'16"
7. Daniel Navarro (ESP, Astana) à 1'27"
8. Andrea Noè (ITA, Liquigas) à 1'31"
9. Eros Capecchi (ITA, Scott-American Beef) à 1'50"
10. Haimar Zubeldia (ESP, Euskaltel–Euskadi) à 2'40"

(source: www.velo101.com)

Gerdemann très en colère face à Jussi Veikkanen !

-- Détail ci-dessous --

Jussi Veikkanen (Française des Jeux) ne s'est peut-être pas fait que des amis lors de la 6ème étape du Tour d'Allemagne qu'il a remporté hier. Peu avant que la bonne échappée de onze coureurs ne se forme, le leader du Tour d'Allemagne s'était renseigné sur la dangerosité de ces attaquants. Linus Gerdemann (Team Columbia) a notamment demandé au champion de Finlande à combien de minutes était-il au classement général. "Il m'a dit qu'il était à 10 minutes" s'est emporté l'Allemand sur ARD, télévision germanique. Et pour cause puisque son directeur sportif, Jan Schaffrath a indiqué à son leader que Veikkanen ne pointait qu'à 5'30" ! Trop tard, le bon coup est parti. Très remonté sur la ligne d'arrivée, l'ancien porteur du Maillot Jaune sur le Tour de France 2007 a qualifié Veikkanen de "menteur. Si j'avais su le véritable écart, je ne l'aurais certainement pas laisser partir." L'Allemand s'est même emballé en menaçant "qu'il devrait payer pour ça. Le monde du cyclisme est petit. Nous nous rencontrerons encore…" Bonjour l'ambiance.

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Stéphane Augé pour un sprint massif gagnant !

-- Détail ci-dessous --

La météo y est peut-être pour quelque chose mais en tout cas il y a de l'orage dans l'air sur le Tour d'Allemagne après une victoire pourtant remplit d'opportuniste de Jussi Veikkanen (Française des Jeux) hier. Sauf que le Finlandais aurait menti au leader Linus Gerdemann (Team Columbia) afin de former la bonne échappée. On lui aurait menti ! Plein de bonne volonté, Gerdemann n'avait rien contre des attaquants mais avec la victoire finale en ligne de mire, l'Allemand souhaitait connaître qui était potentiellement dangereux dans cette quête. S'adressant au champion de Finlande, Gerdemann comprend qu'il possède 10 minutes d'avance. L'Allemand pose par conséquent sa signature en bas du pacte, Veikkanen empoche la victoire. Toutefois, en cours d'étape l'ancien maillot jaune apprend que le disciple de Marc Madiot n'est qu'à 5'30" au général. Grosse colère et menace de Linus Gerdemann.

La 7ème étape d'aujourd'hui entre Neuss et Georgsmarienhütte va permettre de détendre les jambes et de vider la tête. Toutefois, le scénariste du Tour d'Allemagne était visiblement en manque d'imagination. Ayant déniché un déroulement sur l'étape de la veille lui convenant à merveille, il remet cela. Après une heure de course, de nouveau onze hommes prennent l'air à l'avant. Thomas Voeckler (Bouygues Telecom), Johannes Fröhlinger (Gerolsteiner), Jens Voigt (Team CSC Saxo Bank), Stéphane Augé (Cofidis), Thierry Hupond (Skil-Shimano), Angel Gomez (Scott-American Beef), Christian Knees (Team Milram), Mauro Da Dalto (Liquigas), Simon Spilak (Lampre), Jorge Azanza (Euskatel-Euskadi) et Koos Moerenhout (Rabobank) établissent une association solide. Et tout comme hier, à 41 kilomètres de la ligne, le peloton n'est qu'à 2'55".

Robbie McEwen (Silence-Lotto), Mark Renshaw et Thor Hushovd (Crédit Agricole) ayant abandonnés, deux équipes délaissent les arrivées massives. De ce fait, l'écart ne se comble pas. Les hommes de tête peuvent ainsi se dire qu'ils possèdent tous une chance sur onze de l'emporter. Une bonne cote provoquant l'agitation. Dans le Bad lburg, Voeckler est le premier artificier à 10 kilomètres du but. Voigt, Spilak ou Moerenhout ne se font pas priés non plus pour allumer un pétard. Mais puisque l'étape était la rediffusion d'hier, un sprint est prévu. Dans le rôle du cascadeur, Angel Gomez, victime d'une chute contre les barrières. Le second rôle revient encore à Thierry Hupond mais le héros est incarné par Stéphane Augé ! Jamais inquiet par les attaques successives, le Palois est resté dans les roues avant de gicler aux 200 mètres derrière Voigt et de régler Hupond et Da Dalto. 7ème victoire pour le coureur de 34 ans et seconde deuxième place en deux jours pour Hupond.

Suite et fin de ce Tour d'Allemagne demain avec un contre-la-montre de 34 kilomètres dans les rues de Brême à l'issue duquel nous connaîtrons le successeur de Jens Voigt.

Classement 7ème étape :

1. Stéphane Augé (FRA, Cofidis)
2. Thierry Hupond (FRA, Skil-Shimano) m.t.
3. Mauro Da Dalto (ITA, Liquigas) m.t.
4. Johannes Fröhlinger (ALL, Gerolsteiner) m.t.
5. Christian Knees (ALL, Team Milram) m.t.
6. Jens Voigt (ALL, Team CSC-Saxo Bank) m.t.
7. Thomas Voeckler (FRA, Bouygues Telecom) m.t.
8. Jorge Azanza (ESP, Euskaltel-Euskadi) m.t.
9. Koos Moerenhout (PBS, Rabobank) m.t.
10. Simon Spilak (SLO, Lampre) m.t.

Classement général :

1. Linus Gerdemann (ALL, Team Columbia) en 8h35'37"
2. Thomas Lövkvist (SUE, Team Columbia) à 17 sec.
3. Janez Brajkovic (SLO, Astana) à 20 sec.
4. Pietro Caucchioli (ITA, Crédit Agricole) à 58 sec.
5. José Rujano (VEN, Caisse d'Epargne) à 1'13"
6. Bauke Mollema (PBS, Rabobank) à 1'16"
7. Daniel Navarro (ESP, Astana) à 1'27"
8. Andrea Noè (ITA, Liquigas) à 1'31"
9. Eros Capecchi (ITA, Scott-American Beef) à 1'50"
10. Haimar Zubeldia (ESP, Euskaltel–Euskadi) à 2'40"

(source: www.velo101.com)

Cofidis est un client sérieux pour le dernier cycliste et équipe du mois !

Bravo à stéphane augé

Linus Gerdemann sacre le Tour d'Allemagne.

-- Détail ci-dessous --

Le monopole est total ! Dans un marché du cyclisme morose, surtout en Allemagne, le Team Columbia se garantit un fort pouvoir d’achat après la récolte de cet été. Cinq victoires sur le Tour de France, port du Maillot Blanc de meilleur jeune pendant quelques jours pour Thomas Lövkvist puis quatre succès sur ce Tour d’Allemagne avec le classement général final par Linus Gerdemann sont tombés dans le portefeuille de la formation américaine. Tandis que certaines équipes ont des difficultés à boucler les fins de mois, le Team Columbia a donc pour sa part flambé. Il fallait tout de même empocher le Tour d’Allemagne à la suite de ce contre-la-montre de 34 kilomètres confiné dans la ville de Brême. Et Linus Gerdemann, avec son allure de leader à seulement 25 ans, n’a pas fléchi. Pourtant son équipier Thomas Lövkvist ne pointait ce matin qu’à 17 secondes et le Slovène Janez Brajkovic (Astana) à 20 secondes.

Pour l’étape, le néo-professionnel Tony Martin (Team Columbia) a été le seul à descendre sous la barre des 40 minutes avec un chrono positionné à 39'49". Sa "plus grande victoire de ma carrière" comme s’est empressé de signaler l’intéressé aurait certainement pu apparaître dès samedi dernier et le prologue de Kitzbühel, en Autriche. Alors en tête au premier passage intermédiaire, l’Allemand s’était égaré à une intersection alors que sa moto de guidage était sur la bonne voie… Ce ne fut finalement que partie remise. Il a devancé son coéquipier Bert Grabsch, concluant dans un temps 35 secondes plus mauvais et le vice-champion olympique de la spécialité, Gustav Erik Larsson (Team CSC Saxo Bank) de 48 secondes. De match pour le général, il n’y en a également pas eu.

Brajkovic émoussé, Lövkvist chutant dans le final, la voie était devenue libre pour Gerdemann. Quatrième de l’étape, l’Allemand de 25 ans en a définitivement terminé avec les pépins dont cette chute sur Tirreno-Adriatico qui l’a privé du Tour de France et des Jeux Olympiques. Vainqueur du Tour de l’Ain et de la Coppa Agostini, Linus Gerdemann a prouvé durant ces dix jours de compétition son sang-froid et sa stature à être le leader en endossant dès le deuxième jour, la tunique de lumière avant de canaliser ses adversaires. "C'est le plus beau succès de ma carrière d'un point de vue sportif et émotionnel, car je l'ai gagné dans mon pays. Après toutes les souffrances que j'ai vécu cette saison, je suis vraiment très heureux. " a témoigné le grand espoir du cyclisme germanique. Dès demain, il tentera de rendre l’appareil à ses coéquipiers et notamment à Gérald Ciolek, grand favori de la Vattenfall Cyclassics Hambourg.

Classement 7ème étape :

1. Tony Martin (ALL, Team Columbia) les 34 km en 39'49"
2. Bert Grabsch (ALL, Team Columbia) à 35 sec.
3. Gustav Erik Larsson (Team CSC Saxo Bank) à 48 sec.
4. Linus Gerdemann (ALL, Team Columbia) à 1'17"
5. Vladimir Karpets (RUS, Caisse d’Epargne) à 1'43"
6. Thomas Lövkvist (SUE, Team Columbia) à 1'52"
7. Raivis Belohvosciks (LET, Scott-American Beef) à 2'23"
8. Janez Brajkovic (SLO, Astana) à 2'31"
9. Dominik Roels (ALL, Team Milram) à 2'32"
10. Jussi Veikkanen (FIN, Française des Jeux) à 2'40"

Classement général :

1. Linus Gerdemann (ALL, Team Columbia) en 33h25'18"
2. Thomas Lövkvist (SUE, Team Columbia) à 52 sec.
3. Janez Brajkovic (SLO, Astana) à 1'34"
4. Daniel Navarro (ESP, Astana) à 3'06"
5. Pietro Caucchioli (ITA, Crédit Agricole) à 3'27"
6. José Rujano (VEN, Caisse d'Epargne) à 3'35"
7. Bauke Mollema (PBS, Rabobank) à 3'56"
8. Andrea Noè (ITA, Liquigas) à 4'10"
9. Eros Capecchi (ITA, Scott-American Beef) à 4'44"
10. Jussi Veikkanen (FIN, Française des Jeux) à 4'53"

(source: www.velo101.com)

C'était un duel Linus Gerdemann vs Thomas Lövkvist.