Les petites infos de la Grance Boucle :

C'est une région toute entière qui accueillera le week-end prochain le départ du Tour de France. Et quelle région ! Berceau du cyclisme national, la Bretagne lancera la Grande Boucle samedi depuis Brest, d'où elle larguera les amarres. Maniant à la perfection l'art du sport et du spectacle, les organisateurs de l'épreuve proposeront une 95ème édition envoûtante de par son tracé pour le moins inédit. Tout d'abord, pas de prologue. Les hostilités débuteront dès samedi via une étape en ligne qui s'achèvera à Plumelec, sur les hauteurs de la côte de Cadoudal. C'est ici qu'il faudra aller chercher le premier Maillot Jaune. Après trois jours de visite en Bretagne, les favoris auront une première

occasion de s'exprimer à l'occasion du contre-la-montre de Cholet, organisé le mardi sur la distance de 29,5 kilomètres. Pas de quoi établir une vraie hiérarchie.

La course mettra ensuite le cap vers les Pyrénées, via le Massif Central. Une première arrivée en altitude sera organisée dès le jeudi à Super-Besse Sancy, avant une nouvelle étape escarpée en Auvergne, entre Brioude et Aurillac. C'est sur ces bases-là que le peloton abordera la traversée des Pyrénées en fin de première semaine, avec deux belles étapes de montagne : Toulouse-Bagnères-de-Bigorre le dimanche 13 juillet via les cols de Peyresourde et Aspin, Pau-Hautacam le lundi 14 juillet via le col du Tourmalet et l'arrivée au sommet d'Hautacam. En deuxième semaine, après une première journée de repos bien méritée, plusieurs étapes de transition permettront aux favoris de récupérer. Car le clou du spectacle interviendra dans les Alpes, avec trois étapes dantesques. Le festin débutera le dimanche 20 juillet entre Embrun et Prato Nevoso, qui empruntera le col Agnel et le Colle del Morte, pour une arrivée en altitude en Italie.

Après une nouvelle journée de repos, les choses sérieuses se poursuivront dans les Alpes en troisième semaine de course. Le col de la Lombarde et le col de la Bonette-Restefond permettront au peloton d'effectuer son retour en France le mardi 22 juillet. Avant l'étape-reine du mercredi 23 juillet et l'arrivée au sommet de l'Alpe d'Huez, précédée tout de même des ascensions du Galibier (via le Lautaret) et de la Croix-de-Fer ! Là, au sommet de l'Alpe, le Tour de France 2008 devrait avoir trouvé son vainqueur. Mais en cas de doute, il restera un long contre-la-montre le samedi, le seul véritable exercice chronométré du genre, sur la distance de 53 kilomètres entre Cérilly et Saint-Amand-Montrond. Les coureurs rejoindront alors Paris le dimanche 27 juillet pour sacrer le géant de cette 95ème édition.

Les 21 étapes :

• 1re étape (samedi 5 juillet) : Brest-Plumelec (197,5 km)
  
• 2ème étape (dimanche 6 juillet) : Auray-Saint-Brieuc (164,5 km)
  
• 3ème étape (lundi 7 juillet) : Saint-Malo-Nantes (208 km)
  
• 4ème étape (mardi 8 juillet) : Cholet-Cholet (29,5 km CLM)
  
• 5ème étape (mercredi 9 juillet) : Cholet-Châteauroux (232 km)
  
• 6ème étape (jeudi 10 juillet) : Aigurande-Super-Besse Sancy (195,5 km)
  
• 7ème étape (vendredi 11 juillet) : Brioude-Aurillac (159 km)
  
• 8ème étape (samedi 12 juillet) : Figeac-Toulouse (172,5 km)
  
• 9ème étape (dimanche 13 juillet) : Toulouse-Bagnères-de-Bigorre (224 km)
  
• 10ème étape (lundi 14 juillet) : Pau-Hautacam (156 km)
  
• Repos (mardi 15 juillet) : Pau
  
• 11ème étape (mercredi 16 juillet) : Lannemezan-Foix (167,5 km)
  
• 12ème étape (jeudi 17 juillet) : Lavelanet-Narbonne (168,5 km)
  
• 13ème étape (vendredi 18 juillet) : Narbonne-Nîmes (182 km)
  
• 14ème étape (samedi 19 juillet) : Nîmes-Digne-les-Bains (194,5 km)
  
• 15ème étape (dimanche 20 juillet) : Embrun-Prato Nevoso (183 km)
  
• Repos (lundi 21 juillet) : Cuneo
  
• 16ème étape (mardi 22 juillet) : Cuneo-Jausiers (157 km)
  
• 17ème étape (mercredi 23 juillet) : Embrun-L'Alpe-d'Huez (210,5 km)
  
• 18ème étape (jeudi 24 juillet) : Bourg-d'Oisans-Saint-Étienne (196,5 km)
  
• 19ème étape (vendredi 25 juillet) : Roanne-Montluçon (165,5 km)
  
• 20ème étape (samedi 26 juillet) : Cérilly-Saint-Amand-Montrond (53 km CLM)
  
• 21ème étape (dimanche 27 juillet) : Etampes-Paris Champs Élysées (143 km)
  

(source: www.velo101.com)

1. Le numéro de dossard adressé à Cadel Evans (Silence-Lotto), dauphin d'Alberto Contador sur le Tour de France 2007 et candidat à sa succession.1. Le nombre d'anciens vainqueurs du Tour présent sur l'édition 2008, en l'absence d'Alberto Contador : Oscar Pereiro, vainqueur en 2006.4. Le nombre d'arrivées en altitude : Aigurande-Super-Besse (6ème étape), Pau-Hautacam (10ème étape), Embrun-Prato Nevoso (15ème étape) et Embrun-L'Alpe d'Huez (17ème étape).

4. Le nombre de maillots distinctifs décernés durant le Tour de France : jaune (classement général), vert (par points), blanc à pois rouges (montagne) et blanc (jeune).

5. Le nombre d'étapes de montagne du Tour 2006 contre 10 étapes de plaine, 4 étapes accidentées et 2 contre-la-montre.

6. Le nombre d'équipes françaises engagées au départ du Tour de France 2006 : Ag2r Prévoyance, Agritubel, Bouygues Telecom, Cofidis, Crédit Agricole et Française des Jeux.

7. Le nombre record de victoires obtenues par Lance Armstrong (1999-2000-2001-2002-2003-2004-2005). Il bat Anquetil, Merckx, Hinault et Indurain.

7. Le nombre de mineurs présents sur le Tour de France. Ce sont nos Jeunes Reporters et vous pourrez lire leurs articles au quotidien sur Vélo 101.

10. Le nombre de villes-étapes inédites : Auray, Aigurande, Brioude, Prato Nevoso, Cuneo, Jausiers, Embrun, Roanne, Cérilly et Étampes

20. Le nombre d'équipes engagées dans le 95ème Tour. Les dix-huit formations du ProTour moins Astana, auxquelles s'ajoutent les équipes Agritubel, Barloworld et Garmin-Chipotle.

36. Les victoires finales pour la France, devant la Belgique (18), l'Espagne et les Etats-Unis (10), l'Italie (9), le Luxembourg (4), les Pays-Bas et la Suisse (2), l'Allemagne, le Danemark et l'Irlande (1)

40. Le nombre de marques représentées au sein de la caravane publicitaire, composée de 200 véhicules peinturlurés.

95. Le numéro de l'édition du Tour de France 2006. La Grande Boucle est née en 1903.

82,5. Le nombre de kilomètres chronométrés répartis en 29,5 kilomètres pour le chrono de Cholet et 53 kilomètres pour le chrono de Saint-Amand-Montrond.

143. En kilomètres, l'étape la plus courte du Tour 2008, Etampes-Paris Champs-Elysées, organisée le dimanche 27 juillet.

170. Le nombre de pays rediffusant le Tour de France à la télévision sur 78 chaînes et pour 2 milliards de téléspectateurs, soit 2400 heures de diffusion.

232. En kilomètres, l'étape la plus longue du Tour 2008, Cholet-Châteauroux, organisée le mercredi 9 juillet.

1 985. L'année de la dernière victoire française dans le Tour de France, la cinquième et dernière de Bernard Hinault.

2 802. En mètres, l'altitude du toit du Tour, le col de la Bonette-Restefond, à gravir au cours de la 16ème étape entre Cuneo et Jausiers.

3 500. En kilomètres, la distance totale du 95ème Tour, qui comprend vingt-et-une étapes et deux jours de repos.

4 000. Le nombre de suiveurs du Tour de France, soit une jolie petite commune ambulante qui se déplace dans les 1500 véhicules du Tour.

13 000. Le nombre de gendarmes déployés sur le bord des routes pendant les trois semaines du Tour. 45 gardes républicains assurent la sécurité sur la course.

3 000 000. En euros, la dotation générale du 95ème Tour de France.

14 000 000. C'est le nombre de casquettes, gadgets et autres cadeaux qui seront distribués au public du Tour par la caravane publicitaire.

15 000 000. Le nombre de spectateurs présents sur le bord des routes, parmi lesquelles 30 % d'étrangers.

(source: www.velo101.com)

D'aucun dira que cette 95ème édition du Tour de France est l'un des plus ouverts depuis des années. Lance Armstrong n'est plus là, Alberto Contador (Astana) est privé de départ pour son appartenance à une équipe aux trop nombreuses affaires de dopage, ne reste plus qu'Oscar Pereiro (Caisse d'Epargne) comme seul vainqueur du Tour encore présent. Sur un parcours offrant davantage de moyenne montagne, beaucoup de noms ressortent. Le duel tant attendu est celui entre Cadel Evans (Silence-Lotto) et Alejandro Valverde (Caisse d'Epargne). Le premier est un métronome de l'effort. Rouleur efficace, il cède peu de terrain en haute montagne. Avare d'offensives, l'Australien a le désavantage d'être dans une équipe n'ayant pas l'habitude de défendre un bien aussi précieux que le Maillot Jaune. Tout à l'inverse de la Caisse d'Epargne d'Alejandro Valverde.

En effet, en étant l'émanation de l'équipe Banesto de Miguel Indurain, quintuple vainqueur du Tour, cette équipe Caisse d'Epargne, managée par Eusebio Unzue, a défendu le Maillot en 2006 pour le sacre d'Oscar Pereiro. Démontrant des améliorations notables dans les exercices chronométrés, Alejandro Valverde a-t-il tout de même les capacités de grappiller du temps sur les contre-la-montre ? Idem en haute montagne. Réussira-t-il à lâcher Cadel Evans, toujours accrocheur ? D'autres coureurs peuvent prendre part à la course au Maillot Jaune. Pensons aux frères Schleck (CSC), Franck et Andy. Franck, vainqueur en haut de l'Alpe d'Huez en 2006 et Andy, deuxième du Tour d'Italie en 2007 ont programmé leur saison en vue du Tour. Fringants sur le Tour de Suisse, ils sauront s'entendre à merveille dans les moments cruciaux comme lors du dernier Tour de Suisse ou sur Liège-Bastogne-Liège.

Carlos Sastre (CSC) complétera le trio offensif de l'équipe danoise. Rentrant par cinq fois dans le Top 10 depuis 2002, Carlos Sastre convient d'être surveillé. Denis Menchov (Rabobank) aura une équipe à son service pour tenter d'améliorer sa 5ème place du Tour 2006. L'énigme demeure sur Damiano Cunego (Lampre). Plus jeune vainqueur du Tour d'Italie en 2004, il a renoncé cette saison au Giro. Vainqueur de l'Amstel Gold Race, il ne s'est pas montré à son avantage sur le Tour de Suisse. Les contre-la-montre lui coûteront certainement beaucoup de temps. Les parieurs joueront les grosses cotes sur Samuel Sanchez, 3ème du dernier Tour d'Espagne et Haimar Zubeldia pour Euskatel-Euskadi. Mauricio Soler (Barloworld), onzième l'an passé et vainqueur du classement de la montagne devrait être présent malgré sa micro-fracture au poignet gauche contractée durant le Giro. Il faudra jeter un œil également sur Riccardo Ricco (Saunier Duval-Scott), Vladimir Efimkin (Ag2r La Mondiale), Kim Kirchen (High Road) ou encore Roman Kreuziger (Liquigas).

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Le Tour de France est une grande fête populaire. Il faut par conséquent faire participer le maximum de personnes. HandiCaPZéro, en partenariat avec ASO va garantir pendant la durée du Tour de France, un accès aux informations pour les déficients visuels. A partir du 3 juillet, l'association diffusera le livre du Tour entièrement en braille et sur CD Audio. Ces personnes pourront ainsi connaître la liste des équipes, le parcours, les particularités de l'épreuve, l'analyse des étapes et bien d'autres informations de façon totalement gratuite. Pour avoir accès aux dépêches, aux communiqués, aux classements quotidiens, les personnes malvoyantes devront cliquer sur handicapzero.org. Cette année, Jean-René Bernaudeau, manager de Bouygues Telecom qui a livré sa vision de l'édition 2008. Le livre ou le CD se commandent sur le site de l'association ou au 0800.39.39.51

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A entendre d'anciens coureurs, des directeurs sportifs ou tout simplement le public cycliste, les Français vont réussir un grand Tour de France. Au départ de Brest, ils seront quatre représentants français de plus que l'an passé en étant au nombre de quarante. De quoi positiver dans l'espoir d'assister à un succès les bras en V d'un ou de plusieurs de nos coureurs. Il y a deux ans, Jimmy Casper, Sylvain Calzati et Pierrick Fedrigo ont connu la joie de remporter une victoire de prestige sur le Tour. L'an passé, Cédric Vasseur à Marseille et Sandy Casar à Angoulême ont eu ce privilège. Tour d'effectif des différents prétendants à un succès.

Les leaders :

Leaders du peloton hexagonal mais pas encore leaders du peloton mondial. Il faut se l'avouer, il sera quasiment impossible d'assister à un podium final avec un Français juché dessus. Néanmoins, nous espérons voir le drapeau français se dessiner au sein du Top 20 du Tour de France. En 2007, Stéphane Goubert a terminé à la 27ème place à 1h06' d'Alberto Contador. Il n'est pas impossible que ce mauvais résultat soit effacé par Cyril Dessel (Ag2r La Mondiale). Septième en 2006, il n'a pu défendre sa place l'an passé touché par une toxoplasmose. Revenu à son meilleur niveau comme il l'a avoué à Vélo 101 lors du Dauphiné Libéré, le Ligérien a la capacité de suivre la cadence dans la haute montagne. Son abandon lors du Championnat de France n'est dû qu'à un problème hémorroïdaire. Nous souhaitons que Sylvain Chavanel (Cofidis) ait des ambitions plus élevées que simplement décrocher une étape. La remarque vaut aussi pour Sandy Casar (Française des Jeux) qui a le potentiel de faire mieux que sa 71ème place de l'an passé.

Les "étrangers" :

A l'instar de 2007, trois Français "exilés" prendront part au Tour de France. Nicolas Portal et le nouveau vice champion de France Arnaud Coyot (Caisse d'Epargne) devront se remonter les manches pour accompagner Oscar Pereiro et surtout Alejandro Valverde. Ils seront les seuls non-espagnols de l'équipe. Dans une autre équipe espagnole, nous retrouvons Aurélien Passeron (Saunier Duval-Prodir). Visible lors du Tour de Suisse, Passeron a décroché le neuvième billet de son équipe lors des Championnats de France auxquels il a pris la septième place. Tout en protégeant Riccardo Ricco, le jeune homme de 24 ans tentera de se placer dans les échappées et de pourquoi pas remporter une victoire d'étape.

Les sprinters :

Ce secteur est sans doute celui où nous pouvons avoir le plus d'espérance malgré le faible nombre de sprinteurs français. Mais mieux vaut la qualité que la quantité. Jimmy Casper (Agritubel) peut refaire le coup de Strasbourg en 2006 et Sébastien Chavanel est un atout incontestable. 4ème à Canterbury et à Bourg-en-Bresse sur le Tour 2007, les sprints massifs seront éclaircis par l'absence d'Alessandro Petacchi (LPR Brakes) et Tom Boonen (Quick Step). Le détenteur de la Coupe de France s'est déjà montré à son aise cette saison en décrochant la deuxième place d'une étape du Dauphiné-Libéré.

Les attaquants :

Tel les Italiens sur le Tour d'Italie et les Espagnols sur leur Tour national, les Français ne sont pas les derniers pour se montrer à l'avant. Les longues sorties en solitaire ou en petit comité n'effraient pas les tricolores. Thomas Voeckler, Jérôme Pineau, Laurent Lèfevre, Matthieu Sprick et Pierrick Fédrigo pour les Bouygues Telecom, Freddy Bichot, Nicolas Jalabert, Geoffrey Lequatre ou Nicolas Vogondy chez Agritubel, Stéphane Augé ou Hervé Duclos-Lassalle à Cofidis, William Bonnet, Christophe Le Mével ou Rémi Pauriol pour Crédit Agricole, Lilian Jégou ou Yoann Le Boulanger chez la Française des Jeux en sont les parfaits exemples. En ce qui concerne les attaquants dans des raids alpins ou pyrénéens, plaçons Rémy Di Grégorio (Française des Jeux), John Gadret (Ag2r La Mondiale) ou David Moncoutié (Cofidis). Christophe Moreau (Agritubel) aurait pu être placé dans les leaders mais usé par le poids de l'âge, il a décidé de se concentrer sur une première victoire d'étape sur le Tour et le gain du classement de la montagne.

Les néophytes :

Ils seront dix à faire la grand saut sur le Tour de France. Marc Madiot, comme à son habitude, fait confiance aux jeunes et amènent dans son équipe de la Française des Jeux trois nouveaux sur la Grande Boucle avec Arnaud Gérard, Yoann Le Boulanger et Jérémy Roy. Amaël Moinard et Hervé Duclos-Lassalle auront carte blanche chez Cofidis. Tout comme Hubert Dupont et Christophe Riblon à Ag2r La Mondiale. Aurélien Passeron, septième des Championnats de France, espérera faire son trou à Saunier Duval-Scott. Le plus heureux est sans doute David Le Lay qui devait regarder le Tour dans son salon puisqu'il fait parti de l'équipe Continentale Bretagne Armor Lux. Mais Agritubel est venu le trouver au bon moment pour lui faire découvrir la plus grande course du monde. Troisième au Tour de Catalogne, il faudra jeter un œil sur Rémi Pauriol (Crédit Agricole). Il obtient ici, la récompense de son bon début de saison en prenant part à la Grande Boucle. Les étapes vallonnées seront son terrain de jeu.

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Christian Prudhomme et toute son équipe d'organisation ont décidé de faire de cette 95ème édition un Tour de France passionnant. Le parcours a ainsi été modifié pour laisser le suspense planer jusqu'au dernier contre-la-montre à Saint-Amand-Montrond, la veille de l'arrivée sur les Champs-Elysées. Par trop longue déception, nous n'évoquerons pas le fait que ce Tour de France 2008 sera celui du renouveau mais force est d'avouer que des nouveautés plus ou moins importantes sont apparues.

L'absence du prologue :

Apparu en 1967, le prologue a été fait essentiellement pour les spectateurs pouvant découvrir un à un les protagonistes de la Grande Boucle. Raymond Poulidor a connu ses premiers malheurs sur le Tour avec ce premier prologue dans les rues d'Angers. Favori, il termine… deuxième derrière l'Espagnol José-Maria Errandonea. Le désavantage de ce type d'épreuve est que le premier Maillot Jaune est revenu à des spécialistes, assez peu nombreux au sein du peloton. Cette année avec l'étape menant de Brest à Plumelec (197,5 km) ouvrira la palette de coureurs susceptibles de se couvrir de l'or que représente le Maillot de leader. Un sprinteur passera-t-il la Côte de Cadoudal sans difficultés ? Ou à l'inverse, un puncheur flinguera-t-il pour s'imposer en solitaire ?

Le retrait des bonifications :

Cet abandon est la suite logique de l'absence de prologue. En effet, les bonifications ont longtemps opprimé les attaquants muselés par les équipes de sprinters qui perdaient assez peu de temps lors du prologue. Par la suite, ces mêmes sprinters se disputaient les moindres secondes en cours d'étape et lors des arrivées pour endosser le Maillot Jaune. Désormais, les moindres secondes seront grappillées "au mollet". L'injustice était grande puisque deux coureurs coupant la ligne finale de l'étape au même instant n'avaient pas le même temps comptabilisé ! Les calculs en haut des étapes de montagnes notamment seront désormais moins complexes. Malgré tout, les sprints intermédiaires seront toujours présents pour les points du Maillot Vert.

Un contre-la-montre réduit :

Toujours dans cette volonté de laisser le suspense faire son travail au maximum, le premier contre-la-montre autour de Cholet n'atteint plus que 29,5 kilomètres. Vingt bornes de moins par rapport aux éditions précédentes, les grimpeurs peuvent se réjouir de cette nouvelle. Car les mathématiques sont implacables, moins il y a de kilomètres, moins les non spécialistes délaissent du temps en route. Du bonus pour les purs grimpeurs qui affronteront les Pyrénées à portée des coureurs plus complets. En revanche, le second exercice chronométré la veille de l'arrivée à Paris est d'une longueur traditionnelle. Entre Cérilly et Saint-Amand-Montrond, les 53 kilomètres à parcourir dévoileront le Géant de ce Tour de France 2008.

Le passeport biologique :

Avant de penser à l'arrivée dans la capitale, les coureurs doivent pouvoir prendre le départ muni de leur passeport. Sinon, interdiction de voyager à travers le territoire français. A l'intérieur de ce passeport dit "biologique" sont affichées les données biologiques de référence de chacun des coureurs. Dès qu'une valeur évolue dans un sens comme dans l'autre, une conduite dopante est détectée. A la suite de ce doute, intervient seulement la recherche de substances. Mis en place par l'Agence Mondiale Antidopage et l'Union Cycliste Internationale, les organisateurs du Tour sont les premiers à obliger les coureurs à fournir leur passeport biologique afin de prendre le départ.

La visite médicale laissée de côté :

A travers la visite médicale pré-Tour s'étalant durant les trois jours précédant le départ, le Tour de France était définitivement lancé. Cette année, Christian Prudhomme et le personnel médical ont décidé de retirer cette "cérémonie". Trop souvent, la visite médicale était assimilée à un contrôle antidopage de grande ampleur. De plus, si un coureur était contrôlé positif durant l'épreuve, les spectateurs se seraient demandés pourquoi l'organisation a laissé partir un coureur dopé. Paradoxalement, cette visite de routine était faite essentiellement pour le public car d'un point de vue médical, "elle n'était pas très utile", dixit Gérard Porte, le médecin du Tour. Pour éviter toutes confusions, la visite médicale est donc abandonnée.

Une équipe en moins :

Avec l'exclusion de l'équipe luxembourgeoise Astana pour son passé sulfureux, le Tour de France 2008 ne comptera seulement que 20 équipes. Avec la présence des hommes de Johan Bruyneel, nous aurions vu à l'œuvre les mêmes équipes que l'an dernier. Cela n'aurait peut-être pas d'importance mais avec neuf coureurs en moins dont un favori, la course ne sera pas autant contrôlée.

La journée de repos le mardi :

Anecdotique certainement. Précisons tout de même que le premier jour de repos interviendra le mardi 15 juillet, soit onze jours après le grand départ de Brest et non pas le lundi comme à l'habitude. Pourquoi ? Pour la seule et bonne raison que ce deuxième lundi de la compétition tombe le 14 juillet ! Quoi de plus naturel que de concourir le jour de la fête nationale française sur le Tour de France pour les coureurs français. L'envie sera évidente dans les rangs tricolores et pour leur leader, Nicolas Vogondy, couvert du maillot bleu blanc rouge de champion de France. Une célébration uniquement pour les spectateurs car l'étape entre Pau et Hautacam obligera les coureurs à franchir le Col du Tourmalet (hors catégorie) et la montée sur Hautacam (hors catégorie)...

(source: www.velo101.com)

Cela va peut-être choquer les plus jeunes mais va rappeler l'ancien temps pour bon nombre d'amoureux du cyclisme. Le Maillot Vert décerné au vainqueur du classement pas points va s'éclaircir et reprendre sa couleur originel de 1953. Apparaissant sous ce vert pâle jusqu'au milieu des années 90, l'initiative a pour but de distinguer prestement ce Maillot distinctif, généralement endossé par un sprinteur. Toujours sur le même sujet, le parrain de ce maillot, le PMU, a renouvelé son contrat avec le Tour de France jusqu'en 2012. Présent depuis 1991 aux côtés du Maillot Vert, l'opérateur de paris hippiques garde sa confiance envers le Tour à travers cette tunique. Un changement de couleur qui ne devrait pas émouvoir les Hushovd, Mc Ewen ou encore Freire qui s'empresseront de l'enfiler dès la première étape.

(source: www.velo101.com)

Le changement de maillot n'est pas un véritable boulversement, un petit plus mais ça se limite à ça. Néanmoins, il est bien de se remettre en question et de parois changer quelque chose