Tour de Suisse :

C'est une tradition. Pour un Tour de France réussi, les coureurs doivent cultiver leur condition physique d'un des deux côtés des Alpes. Que ce soit sur le Critérium du Dauphiné Libéré ou sur le Tour de Suisse, les coureurs viennent défricher le terrain de la concurrence et semer de la confiance avec toujours en ligne de mire la Grande Boucle. Cette fois-ci encore, les organisateurs ont mis sur pied un parcours qui fait du Tour de Suisse une des plus prestigieuses épreuves par étapes derrière les Grands Tours.

Cette édition sera un concentré du Tour de France sur une semaine. A l'instar du Tour, le prologue initial disparaît pour laisser place à une étape de 146 kilomètres de Langnau à Langnau, déjà physique, avec le Chuderhüsi et le Schallenberg à escalader par deux fois. Dès le lendemain, les coureurs devront en découdre avec une ascension finale de 10 kilomètres au Flumserberg. Un parcours corsé qui peut se comprendre en connaissant le coordinateur du parcours, l'ancien champion de Suisse Beat Zberg. Le bon grimpeur helvète, désormais à la retraite, a tout de même voulu équilibrer le tracé en n'offrant pas de cols trop pentus.

Restera tout de même que la sixième étape emprunte l'un des plus hauts cols du pays, le col du Nufenen, culminant à 2478 mètres. Sans oublier le point culminant de l'épreuve, le contre-la-montre en col, épreuve toujours spectaculaire. Le col de Klausen en sera le théâtre comme en 1968, 1984 et 1991 : 25 kilomètres, 1556 mètres de dénivelé à 8,5% maximum. Les sprinteurs et les puncheurs se tireront la bourre entre la troisième et la cinquième étape. Dans une course plutôt favorable aux grimpeurs, qui pour succéder à Vladimir Karpets (Caisse d'Epargne), absent cette année ? Citons entre autres Damiano Cunego (Lampre), Leonardo Piepoli, Ricardo Ricco (Saunier Duval-Scott), les frères Schleck (Team CSC), Andreas Klöden (Astana), Alexandre Botcharov (Crédit Agricole), Stefan Schumacher (Gerolsteiner) ou Thomas Dekker (Rabobank).

Les 9 étapes :

• 1re étape (samedi 14 juin) : Langnau Im Emmental-Langnau Im Emmental (146 km)
  
• 2ème étape (dimanche 15 juin) : Langnau Im Emmental-Flumserberg (197 km)
  
• 3ème étape (lundi 16 juin) : Flums-Gossau (155 km)
  
• 4ème étape (mardi 17 juin) : Gossau-Domat Ems (171 km)
  
• 5ème étape (mercredi 18 juin) : Domat Ems-Caslano (190 km)
  
• 6ème étape (jeudi 19 juin) : Ambri-Verbier (188 km)
  
• 7ème étape (vendredi 20 juin) : Gruyère-Lyss (171 km)
  
• 8ème étape (samedi 21 juin) : Altdorf-Col du Klausen (25 km CLM)
  
• 9ème étape (dimanche 22 juin) : Altdorf-Berne (168 km)
  

Les 160 engagés :

• Caisse d'Epargne (ESP) : 1. Francisco Perez (ESP), 2. José Ivan Gutierrez (ESP), 3. Mathieu Perget (FRA), 4. Pablo Lastras (ESP), 5. Joaquin Rojas (ESP), 6. José Humberto Rujano (VEN), 7. Xabier Zandio (ESP), 8. Daniel Moreno (ESP)
  
• Liquigas (ITA) : 11. Michael Albasini (SUI), 12. Claudio Corioni (ITA), 13. Murilo Fischer (BRE), 14. Enrico Franzoi (ITA), 15. Roman Kreuzinger (RTC), 16. Filippo Pozzato (ITA), 17. Ivan Santaromita (ITA), 18. Alessandro Vanotti (ITA)
  
• Crédit Agricole (FRA) : 21. Laszlo Bodrogi (HON), 22. Alexandre Botcharov (RUS), 23. Pietro Caucchioli (ITA), 24. Sébastien Hinault (FRA), 25. Gabriel Rasch (NOR), 26. Mark Renshaw (AUS), 27. Nicolas Roche (IRL), 28. Yannick Talabardon (FRA)
  
• Silence-Lotto (BEL) : 31. Jurgen Roelandts (BEL), 32. Pieter Jacobs (BEL), 33. Leif Hoste (BEL), 34. Robbie McEwen (AUS), 35. Maarten Tjallingii (HOL), 36. Johann Vansummeren (BEL), 37. Greg Van Avermaet (BEL), 38. Wim Vansevenant (BEL)
  
• Cofidis (FRA) : 41. Alexandre Blain (FRA), 42. Jean-Eudes Demaret (FRA), 43. Leonardo Duque (COL), 44. Mathieu Meijboer (HOL), 45. Franck Hot (DAN), 46. Sylvain Chavanel (FRA), 47. Staf Scheirlinckx (BEL), 48. Steve Zampieri (SUI)
  
• Team Milram (ALL) : 51. Erik Zabel (ALL), 52. Ralf Grabsch (ALL), 53. Matel Jurco (SVQ), 54. Christian Knees (ALL), 55. Martin Mueller (ALL), 56. Enrico Poitschke (ALL), 57. Niki Terpstra (HOL), 58. Marco Vélo (ITA)
  
• Lampre (ITA) : 61. Damiano Cunego (ITA), 62. Alessandro Ballan (ITA), 63. Marco Marzano (ITA), 64. Paolo Tiralongo (ITA), 65. David Loosli (SUI), 66. Danilo Napolitano (ITA), 67. Daniele Righi (ITA), 68. Massimiliano Mori (ITA)
  
• Ag2r La Mondiale (FRA) : 71. Martin Elmiger (SUI), 72. Renaud Dion (FRA), 73. Christophe Edaleine (FRA), 74. René Mandri (FRA), 75. Laurent Mangel (FRA), 76. Lloyd Mondory (FRA), 77. Rinaldo Nocentini (ITA), 78. Christophe Riblon (FRA)
  
• Quick Step (BEL) : 81. Steven De Jongh (HOL), 82. Stijn Devolder (BEL), 83. Sebastien Rosseler (BEL), 84. Leonardo Scarselli (ITA), 85. Gert Steegmans (BEL), 86. Matteo Tossato (ITA), 87. Giovanni Visconti (ITA), 88. Hubert Schwab (SUI)
  
• Astana (LUX) : 91. Maxim Iglinsky (KAZ), 92. Sergey Ivanov (RUS), 93. Andreas Kloden (ALL), 94. Andrei Mizurov (KAZ), 95. Steve Morabito (SUI), 96. Dimtriy Muravyev (KAZ), 97. Gregory Rast (SUI), 98. Sergey Yakovlev (KAZ)
  
• Rabobank (HOL) : 101. Oscar Freire (ESP), 102. Thomas Dekker (HOL), 103. Marc de Maar (HOL), 104. Theo Eltink (HOL), 105. Pedro Horrillo (ESP), 106. Sebastian Langeveld (HOL), 107. Bram Tankink (HOL), 108. Laurens Tan Dam (HOL)
  
• Française des Jeux (FRA) : 111. Frédéric Guesdon (FRA), 112. Philippe Gilbert (BEL), 113. Christophe Mengin (FRA), 114. Gianni Meersman (BEL), 115. Francis Mourey (FRA), 116. Anthony Roux (FRA), 117. Jelle Vanendert (BEL), 118. Benoit Vaugrenard (FRA)
  
• Team CSC (DAN) : 121. Andy Schleck (LUX), 122. Bobby Julich (USA), 123. Fabian Cancellara (SUI), 124. Franck Schleck (LUX), 125. Jens Voigt (ALL), 126. Juan José Haedo (ARG), 127. Kurt Arle Arvesen (NOR), 128. Voladymyr Gustov (UKR)
  
• Gerolsteiner (ALL) : 131. Marcus Fothen (ALL), 132. Mathias Frank (SUI), 133. Ronny Scholz (ALL), 134. Stephan Schreck (ALL), 135. Stefan Schumacher (ALL), 136. Carlo Westphal (ALL), 137. Oliver Zaugg (SUI), 138. Markus Zberg (SUI)
  
• Saunier-Duval-Scott (ESP) : 141. Rubens Bertogliati (SUI), 142. David Canada (ESP), 143. Jesus Del Noro (ESP), 144. Leonardo Piepoli (ITA), 145. Ricardo Ricco (ITA), 146. Angel Gomez (ESP), 147. Hector Gonzalez (ESP), 148. Benat Intxausti (ESP)
  
• Bouygues Telecom (FRA) : 151. Julien Belgy (FRA), 152. Giovanni Bernaudeau (FRA), 153. Xavier Florencio (ESP), 154. Anthony Geslin (FRA), 155. Vincent Jérôme (FRA), 156. Jérôme Pineau (FRA), 157. Matthieu Sprick (FRA), 158. Johann Tschopp (SUI)
  
• Euskatel-Euskadi (ESP) : 161. Igor Anton (ESP), 162. Jorge Azanza (ESP), 163. Aitor Hernandez (ESP), 164. Andoni Lafuente (ESP), 165. Gorka Verdugo (ESP), 166. Koldo Fernandez (ESP), 167. Inigo Landaluze (ESP), 168. Iban Velasco (ESP)
  
• High Road (USA) : 171. Hagen Boasson (NOR), 172. Marcus Burghardt (ALL), 173. Gerald Ciolek (ALL), 174. Kim Kirchen (LUX), 175. Andreas Klier (ALL), 176. Thomas Lovkvist (SUE), 177. Vicente Reynes (ESP), 178. Marcel Sieberg (ALL)
  
• BMC Racing (USA) : 181. Alex Moos (SUI), 182. Danilo Wyss (SUI), 183. Steve Bovay (SUI), 184. Martin Kohler (SUI), 185. Jeff Louder (USA), 186. Scott Nydam (USA), 187. Ian McKissick (USA), 188. Aantonio Cruz (USA)
  
• Team Volksbank (AUT) : 191. Gerrit Glomser (AUT), 192. Olaf Pollack (ALL), 193. Andreas Dietziker (SUI), 194. Florian Stalder (SUI), 195. René Weissinger (ALL), 196. Daniel Musiol (ALL), 197. Cameron Wurf (AUS), 198. Elias Schmäh (SUI)
  

Les 10 derniers vainqueurs :

2007 : Vladimir Karpets (RUS, Caisse d'Epargne)
2006 : Jan Ullrich (ALL, T-Mobile)
2005 : Aïtor Gonzalez (ESP, Euskaltel-Euskadi)
2004 : Jan Ullrich (ALL, T-Mobile)
2003 : Alexandre Vinokourov (KAZ, Telekom)
2002 : Alex Zülle (SUI, Team Coast)
2001 : Lance Armstrong (USA, US Postal)
2000 : Oscar Camenzind (SUI, Lampre-Daikin)
1999 : Francesco Casagrande (ITA, Vini Caldirola)
1998 : Stefano Garzelli (ITA, Mercatone Uno-Bianchi)

(source: www.velo101.com)

Allez Dekker, Schleck & Boasson Hagen !!!!!!

Je sens voir CSC gagner

Ba là c'est sur qu'ils ont pris une bonne équipe mais faut voir la forme !

A trois semaines du départ du Tour de France à Brest, les organisateurs du Tour de Suisse offrent une alternative à ceux qui préparent leur mois de juillet sur les routes françaises. Les coureurs qui auront fait l'impasse sur le Critérium du Dauphiné-Libéré se retrouvent sur le Tour de Suisse pour affiner leur condition. La remarque est valable pour les favoris du prochain Tour de France, tels Damiano Cunego (Lampre), Fabian Cancellara ou Frank Schleck (Team CSC), mais aussi pour les sprinteurs, dont on ne sait pas grand-chose non plus à l'approche de la Grande Boucle. Deux noms sont d'ores et déjà à retirer de la liste des prétendants à la victoire en cas de rush massif, puisque Alessandro Petacchi et Tom Boonen ne seront pas au départ de Brest, ceci en raison de leurs contrôles antidopage positifs. Voilà qui laisse des ouvertures...

D'un côté, Thor Hushovd a prouvé au Dauphiné qu'il faudrait certainement compter avec lui au mois de juillet. Reste à savoir ce que valent les Freire, McEwen et Zabel, tous trois alignés au départ du Tour de Suisse. C'est l'enjeu de la première étape, disputée en ligne autour de Langnau Im Emmental (146 km). Par des conditions météorologiques favorables, la course s'élance donc pour un premier périple relativement aisé. L'étape du jour est une mise en bouche, les organisateurs helvétiques s'étant inspirés de ceux du Tour de France en supprimant le prologue pour offrir d'entrée de jeu une confrontation aux finisseurs. Le premier à couper la ligne ce soir endossera du même coup le Maillot Jaune de leader. Et même si le final du Tour à Plumelec sera marqué par une arrivée en côté sur les hauteurs de Cadoudal, l'enjeu du jour est comparable.

Les sprinteurs et leurs équipiers sont prêts à tout pour permettre au peloton de se maintenir groupé. Aussi, ils n'acceptent la présence en tête que de trois coureurs, facilement contrôlables. Les trois échappés du jour démarrent après 25 kilomètres de course. L'Espagnol Iñigo Landaluze (Euskaltel-Euskadi), le Suisse David Loosli (Lampre) et le Suisse Steve Zampieri (Cofifdis) partent à l'assaut, crânement, sachant bel et bien que l'étape sera maîtrisée par les grosses armadas. Mais qui ne tente rien... Aussi, ce sont près de dix minutes de crédit que les trois hommes de tête parviennent à obtenir. Malheureusement, cet avantage leur sera insuffisant vers Langnau Im Emmental. Le peloton roule à leur poursuite et, tel un métronome, rentre sur Landaluze, Loosli et Zampieri à 3 kilomètres de la ligne d'arrivée. Tout était calculé.

Voilà donc les sprinteurs invités à s'expliquer dans le final de la première étape du Tour de Suisse. Restés discrets sur le Giro, Robbie McEwen (Silence-Lotto) et Erik Zabel (Team Milram) ne pèseront pas davantage dans ce premier rush helvétique. Ils sont vaincus par l'Espagnol Oscar Freire (Rabobank), de retour au premier plan après une longue trêve printanière. Brillant dans les classiques au printemps (vainqueur de Gand-Wevelgem, 8ème de Milan-San Remo et 11ème de Liège-Bastogne-Liège), le triple champion du monde retrouve la voie du succès dans un sprint appelé à lui donner confiance à trois semaines du départ du Tour de France. L'arrivée de la première étape du Tour à Plumelec pourrait en effet très bien convenir à ses caractéristiques. Drapé dans son Maillot Jaune, Oscar Freire aura ce soir de quoi méditer sur la question.

Demain dimanche, la deuxième étape s'adressera aux grimpeurs entre Langnau Im Emmental et Flumserberg (197 km).

Classement 1re étape :

1. Oscar Freire (ESP, Rabobank) les 146 km en 3h42'35" (39,5 km/h)
2. Martin Elmiger (SUI, Ag2r La Mondiale) m.t.
3. Kim Kirchen (LUX, High Road) m.t.
4. Greg Van Avermaet (BEL, Silence-Lotto) m.t.
5. Philippe Gilbert (BEL, Française des Jeux) m.t.
6. Maxim Iglinsky (KAZ, Astana) m.t.
7. Eros Capecchi (ITA, Saunier Duval-Scott) m.t.
8. Markus Zberg (SUI, Geroslteiner) m.t.
9. Christian Knees (ALL, Team Milram) m.t.
10. Michael Albasini (SUI, Liquigas) m.t.

Classement général :

1. Oscar Freire (ESP, Rabobank) en 3h42'25"
2. Martin Elmiger (SUI, Ag2r La Mondiale) à 4 sec.
3. David Loosli (SUI, Lampre) m.t.
4. Kim Kirchen (LUX, High Road) à 6 sec.
5. Iñigo Landaluze (ESP, Euskaltel-Euskadi) à 7 sec.
6. Steve Zampieri (SUI, Cofidis) m.t.
7. Greg Van Avermaet (BEL, Silence-Lotto) à 10 sec.
8. Philippe Gilbert (BEL, Française des Jeux) m.t.
9. Maxim Iglinsky (KAZ, Astana) m.t.
10. Eros Capecchi (ITA, Saunier Duval-Scott) m.t.

(source: www.velo101.com)

Bravo Elmiger !! AG2R confirme sa place de meilleur team française

Le printemps est bien tristounet cette saison. Rarement les coureurs du Tour d'Italie n'auront pris autant la pluie que cette année, et le mois de juin se poursuit à l'image du mois de mai. La deuxième étape du Tour de Suisse se disputera ainsi par des conditions proches de celles rencontrées durant l'hiver : pluie, froid... et même neige fondue au sommet des grandes ascensions. Car dès aujourd'hui, le Tour de Suisse prend de la hauteur. Entre Langnau Im Emmental et la station de Flumserberg (197 km), il convient dès ce jour d'en savoir plus sur les prétentions des uns et des autres, tandis qu'Alejandro
Valverde et Cadel Evans ont prouvé de l'autre côté des Alpes, sur les routes du Critérium du Dauphiné-Libéré, qu'ils étaient fins prêts pour braver les étapes du Tour de France. Leurs adversaires du Tour de Suisse doivent apporter une réponse cet après-midi.

Sous la pluie et dans le froid, un seul homme trouve le courage de s'échapper au matin d'une étape qui s'achèvera en altitude, à 1400 mètres au-dessus du niveau de la mer. Le Suisse Martin Elmiger (Ag2r La Mondiale) est courageux. Seul, il démarre après 40 kilomètres de course pour se lancer dans un long raid solitaire qui le conduira jusqu'au pied de l'ascension finale. Amassant plus de dix-huit minutes d'avance, Martin Elmiger accomplit 150 bornes devant avant de craquer au pied de la dernière difficulté, rendant les armes à 10 kilomètres du but. Commence alors une longue ascension de 11 kilomètres à 8,5 %, que le peloton aborde groupé, invitant ainsi les favoris du Tour de Suisse et, par extension, du Tour de France, à se découvrir.

D'entrée de jeu, le Team CSC annonce... la douleur. L'Allemand Jens Voigt accélère pour préparer le terrain à son leader Frank Schleck, qui démarre à 4 kilomètres du sommet. Mais le champion de Belgique Stijn Devolder (Quick Step) est vigilant. Très bon rouleur, excellent dans les classiques, voilà que le Belge s'affirme à nouveau dans les grandes courses par étapes, lui qui avait déjà terminé 3ème du Tour de Suisse l'an passé. De là à en faire un favori du prochain Tour de France, peut-être pas encore, mais il s'agira de garder un œil attentif sur son comportement ces prochains jours. En attendant, ni Schleck ni Devolder ne parviennent à faire la différence. Dans un final rendu plus ardu encore par les conditions météos épouvantables, le peloton des favoris se réduit comme peau de chagrin. Lâché, Andreas Klöden (Astana) va perdre 30 secondes.

Ils sont finalement une petite dizaine à grimper en tête vers le sommet : Anton, Cunego, Devolder, Kirchen, Kreuziger, Lövkvist, Schleck et Zaugg. Et ce dernier n'a pas l'intention de monter le col sans tenter sa chance. Sous la flamme rouge, Oliver Zaugg (Gerolsteiner) accélère. Mais le Basque Igor Anton (Euskaltel-Euskadi) se lance à sa poursuite dans le passage le plus raide de l'ascension, le rejoint à 400 mètres du but pour le déposer aussitôt. L'Espagnol s'en va triompher à l'arrivée. Au sommet, il précède de 6 secondes ses poursuivants Kim Kirchen (High Road), Damiano Cunego (Lampre) et Frank Schleck (Team CSC). Grâce à ce succès d'étape, Anton s'empare du Maillot Jaune de leader au classement général. Et les favoris du Tour de Suisse sont désormais clairement identifiés.

Demain lundi, la troisième étape se disputera entre Flums et Gossau (155 km).

Classement 2ème étape :

1. Igor Anton (ESP, Euskaltel-Euskadi) les 197 km en 5h01'25"
2. Kim Kirchen (LUX, High Road) à 6 sec.
3. Damiano Cunego (ITA, Lampre) m.t.
4. Frank Schleck (LUX, Team CSC) m.t.
5. Oliver Zaugg (SUI, Gerolsteiner) à 8 sec.
6. Roman Kreuziger (TCH, Liquigas) m.t.
7. Stijn Devolder (BEL, Quick Step) m.t.
8. Thomas Lövkvist (SUE, High Road) à 15 sec.
9. Andy Schleck (LUX, Team CSC) à 30 sec.
10. Andreas Klöden (ALL, Astana) m.t.

(source: www.velo101.com)

Classement général non disponible pour l'instant .

Les jours passent et se ressemblent sur le Tour de Suisse. Pluie battante, froid, étapes plus ou moins vallonnées, la Suisse ne s'offre pas aux coureurs sous ses plus beaux apparats. Si le paysage suisse est verdoyant, il le restera à coup sûr pour un long moment avec la quantité d'eau qui tombe d'un ciel bien capricieux. Concocté par le champion suisse Beat Zberg, le parcours de cette 72ème édition avantage les grimpeurs. Ils seront servis, au plus grand bonheur des observateurs du cyclisme, dont les avis seront affinés pour déterminer les probables vainqueurs du Tour de France. Avant cela, les sprinteurs et les puncheurs doivent avoir leurs parts. Au lendemain des premières explications pour le classement général, et à trois jours du col de Nufenen, les chasseurs d'étapes ont une opportunité sur les 155 kilomètres reliant Flums à Gossau.

Alors, malgré un temps de nouveau déplorable, des attaquants ont une envie de grand large. Au contraire de l'étape de dimanche, où la bonne échappée s'est esquissée à la suite de nombreuses attaques, les premiers volontaires sont les premiers servis aujourd'hui. Les éclaireurs du jour sont trois. Hervé Duclos-Lassalle (Cofidis) et René Weissinger (Team Volksbank) se font la belle dès le 5ème kilomètre. L'Américain Jeff Louder (BMC Racing) rejoint le duo au prix d'un gros effort de vingt kilomètres. Les trois hommes ne comptent pas plus de huit minutes d'avance (km 46), l'équipe Euskatel contrôlant au loin le Maillot Jaune d'Igor Anton. A 33 kilomètres du but, le peloton remonte ses manches ou plutôt abandonne ses imperméables, et les équipes de sprinteurs coopèrent avec l'équipe basque. Le scénario est implacable.

Dix kilomètres avant le dénouement, le peloton est de nouveau recomposé. Le sprint s'organise à toute vitesse dans les rues étroites et détrempées de Gossau. Toutefois, comme prévu dans le camp de la Française des Jeux, l'équipe met en place une tactique collective pour lancer Philippe Gilbert et tromper les sprinteurs. Mais rien n'y fait. L'équipe Silence-Lotto se règle comme une fusée où chaque étage lâche un Robbie McEwen incontrôlable. En devançant Oscar Freire (Rabobank) et Gerald Ciolek (High Road), l'Australien s'empare de son deuxième succès en 2008 après une étape du Tour de Romandie le mois dernier. En s'offrant du baume au cœur à quelques semaines du Tour de France, Robbie McEwen pourrait s'intégrer à la course au Maillot Vert. Igor Anton conserve son Maillot Jaune dans un classement général inchangé.

Demain mardi, la quatrième étape amènera les coureurs de Gossau à Domat-Ems (171 km).

Classement 3ème étape :

1. Robbie McEwen (AUS, Silence-Lotto) les 155 km en 3h50'05"
2. Oscar Freire (ESP, Rabobank) m.t.
3. Gerald Ciolek (ALL, High Road) m.t.
4. Robert Förster (ALL, Gerolsteiner) m.t.
5. Danilo Napolitano (ITA, Lampre) m.t.
6. Alexandre Usov (BLR, Ag2r La Mondiale) m.t.
7. José-Joaquin Rojas (ESP, Caisse d'Epargne) m.t.
8. Erik Zabel (ALL, Team Milram) m.t.
9. Greg Van Avermaet (BEL, Silence – Lotto) m.t.
10. Andreas Dietziker (SUI, Team Volksbank) m.t.

Classement général :

1. Igor Anton (ESP, Euskaltel-Euskadi) en 12h32'34''
2. Kim Kirchen (LUX, High Road) à 6 sec.
3. Damiano Cunego (ITA, Lampre) à 12 sec.
4. Frank Schleck (LUX, Team CSC) à 16 sec.
5. Oliver Zaugg (SUI, Gerolsteiner) à 18 sec.
6. Roman Kreuziger (TCH, Liquigas) à 21 sec.
7. Stijn Devolder (BEL, Quick Step) à 22 sec.
8. Thomas Lövkvist (SUE, Team High Road) à 25 sec.
9. Andy Schleck (LUX, Team CSC) à 40 sec.
10. Andreas Klöden (ALL, Astana) m.t.

(source: www.velo101.com)

Les Schlek dans les 10 premiers .

Si les coureurs engagés sur ce 72ème Tour de Suisse avaient pris connaissance des prévisions météorologiques, le peloton serait certainement moins fourni. Et certains favoris se seraient frottés à Alejandro Valverde et Cadel Evans sur l'ensoleillé Critérium du Dauphiné-Libéré… Car le soleil n'a décidément pas été invité sur l'Helvétie. L'événement du jour a même été l'absence de la pluie ! Il faut dire que la quatrième étape entre Gossau et Domat Ems (171 km) donne envie de se retrouver au lendemain pour les vrais débats sur les hauteurs suisses. Toutefois, les sprinteurs sont des équilibristes à la puissance impressionnante et leurs confrontations lors des premières étapes du Tour de France nous feront vibrer. Surtout avec la mise à l'écart d'Alessandro Petacchi et Tom Boonen et le retour au niveau de Robbie McEwen (Silence-Lotto).

Sur la course en elle-même, difficile d'établir un compte-rendu différent de la veille tant la course fut identique à tout point de vue. Jérôme Pineau (Bouygues Tekecom), le Slovaque Matej Jurco (Team Milram) et l'Américain Jonathan Garcia (BMC Racing Team) forment le second trio en deux jours voulant empêcher la confrérie des sprinteurs de s'empoigner entre elle. Sortis du peloton dès le départ (tardif !) de l'étape, les trois hommes encaissent rapidement un pécule de minutes important (10'10" d'avance au km 41). Toutefois, traversant le Liechtenstein et longeant le Lac de Constance, les valeureux volontaires collaborent modérément. Ils sont tenus au courant des écarts et le moral est vite dans les socquettes. Irrémédiablement, l'équipe Euskatel recolle aux échappés.

C'est d'autant plus vrai lorsque les équipes comportant un sprinteur se réchauffent en tête de peloton en soutenant le tempo imprimé par l'équipe du Maillot Jaune. Au panneau des 6 kilomètres, le peloton est reformé et n'a guère le temps d'admirer Domat Ems, car la Quick Step emmène à vive allure Gert Steegmans. Mais comme l'étape du jour ressemble comme deux gouttes d'eau à celle d'hier, l'équipe Silence-Lotto reforme le train infernal où chaque wagon a son propre rôle. Les consignes sont respectées, le train ne déraille pas et Robbie McEwen arrive à l'heure. Il laisse sur le quai les mêmes voyageurs, à savoir Oscar Freire (Rabobank) deuxième et Gerald Ciolek (High Road) troisième. En vingt-quatre heures, l'Australien double son nombre de victoires obtenues en 2008. Prometteur pour la lutte au Maillot Vert. Oscar Freire est prévenu.

Les choses sérieuses commencent demain mercredi, avec les 190 kilomètres séparant Domat Ems de Caslano.

Classement 4ème étape :

1. Robbie McEwen (AUS, Silence-Lotto) les 171 km en 4h04'10"
2. Oscar Freire (ESP, Rabobank) m.t.
3. Gerald Ciolek (ALL, Team High Road) m.t.
4. Leonardo Duque (COL, Cofidis) m.t.
5. Markus Zberg (SUI, Gerolsteiner) m.t.
6. André Korff (ALL, Team Volksbank) m.t.
7. Danilo Napolitano (ITA, Lampre) m.t.
8. Alexandre Moos (SUI, BMC Racing Team) m.t.
9. Alexandre Usov (BLR, Ag2r La Mondiale) m.t.
10. Danilo Wyss (SUI, BMC Racing Team) m.t.

Classement général :

1. Igor Anton (ESP, Euskaltel-Euskadi) en 16h36'44"
2. Kim Kirchen (LUX, High Road) à 6 sec.
3. Damiano Cunego (ITA, Lampre) à 12 sec.
4. Frank Schleck (LUX, Team CSC) à 16 sec.
5. Oliver Zaugg (SUI, Gerolsteiner) à 18 sec.
6. Roman Kreuziger (TCH, Liquigas) à 21 sec.
7. Stijn Devolder (BEL, Quick Step) à 22 sec.
8. Thomas Lövkvist (SUE, Team High Road) à 25 sec.
9. Andy Schleck (LUX, Team CSC) à 40 sec.
10. Andreas Klöden (ALL, Astana) m.t.

(source: www.velo101.com)

Nous y voilà ! Le Tour de Suisse a radicalement changé de visage ce mercredi au cours des 190 kilomètres entre Domat Ems et Caslano. Tout d'abord au niveau typographique où les premières véritables altitudes suisses sont escaladées. Puis, le ciel s'est détendu en offrant quelques rayons de soleil et des degrés en plus. Après quatre jours de course, les coureurs ont eu enfin le droit d'avoir un élément extérieur en leur faveur. Reste à affronter le Lukmanier (1ère catégorie), le Monte Cereni et le Cademario, juges de paix pour les premiers débats entre favoris. L'épreuve ne se gagne pas aujourd'hui mais on s'attend à ce que le Top 10 final se décante en amont des étapes terribles qui s'annoncent. Et le peloton a des fourmis dans les jambes.

En effet, dès le drapeau de départ agité, les attaques fusent. Chacun tente sa chance mais le billet de sortie est partagé par quatorze hommes (km 15). Un groupe bien trop important pour creuser un écart suffisant. Seule la moitié souhaite continuer l'aventure : Pieter (Silence), Marzano (Lampre), Iglinsky (Astana), Vaugrenard (Française des Jeux), Rujano (Caisse d'Epargne), Chavanel (Cofidis) et Visconti (Quick Step). Les écarts au général sont faibles et Sylvain Chavanel tente sa chance sur le Monte Cereni à 43 kilomètres de l'arrivée. L'ancien champion de France du contre-la-montre présume de ses forces et retrouve le groupe qui lui-même réintègre le peloton rapidement, à moins de 30 kilomètres de l'arrivée. Finalement, les choses sérieuses ne commencent qu'à cet instant. Les coureurs sont tellement nerveux que sur la dernière difficulté, le Cademario, le peloton s'écrème par les à-coups violents de certains.

Igor Anton (Euskatel-Euskadi) demeure toujours aux avant-postes mais sert fermement les dents. Frank Schleck (Team CSC) en profite alors pour flinguer, accompagné peu de temps après par Markus Fothen (Gerolsteiner), à 19 kilomètres du but. Le duo ne prend qu'une trentaine de secondes mais aborde la descente finale en tête. Le peloton ne se résume plus qu'à une quinzaine d'éléments sans Klöden (Astana) et Cunego (Lampre). Lancé pleine balle sur Caslano, Frank Schleck, déjà peu à son aise sur les premières courbes, commet une erreur de trajectoire. Le choc est terrible. Malgré sa jambe sortie des cale-pieds, le Luxembourgeois vient taper les barrières. Il se fait projeter violemment dans le ravin. L'inquiétude est palpable car le leader de la CSC a disparu dans les arbres en contrebas. Finalement, il en ressort sans mal. Désormais, Fothen est seul et
remporte l'étape avec 50 secondes d'avance sur Seguei Ivanov (Astana) et une minute sur le groupe Maillot Jaune, réglé par Markus Zberg (Gerolsteiner). Damiano Cunego perd dans l'affaire près de deux minutes et toutes ses chances de remporter l'épreuve.

Suite du Tour de Suisse demain jeudi sur 188 kilomètres entre Ambri et Verbier.

Classement 5ème étape :

1. Markus Fothen (ALL,Gerolsteiner) en 4h47'31"
2. Sergei Ivanov (RUS, Astana) à 50 sec.
3. Markus Zberg (SUI, Gerolsteiner) à 1'00"
4. Michael Albasini (SUI, Liquigas) m.t.
5. Alexandre Botcharov (RUS, Crédit Agricole) m.t.
6. Stefan Schumacher (ALL, Gerolsteiner) m.t.
7. Daniel Moreno (ESP, Caisse d'Epargne) m.t.
8. Andy Schleck (LUX, Team CSC) m.t.
9. Stijn Devolder (BEL, Quick Step) m.t.
10. Christian Knees (ALL, Team Milram) m.t.

Classement général :

1. Igor Anton (ESP, Euskaltel-Euskadi) en 21h25'12"
2. Kim Kirchen (LUX, High Road) à 6 sec.
3. Oliver Zaugg (SUI, Gerolsteiner) à 18 sec.
4. Roman Kreuziger (TCH, Liquigas) à 21 sec.
5. Stijn Devolder (BEL, Quick Step) à 22 sec.
6. Thomas Lövkvist (SUE, High Road) à 25 sec.
7. Markus Fothen (ALL, Gerolsteiner) à 31 sec.
8. Andy Schleck (LUX, Team CSC) à 40 sec.
9. Sergei Ivanov (RUS, Astana) à 50 sec.
10. Andreas Klöden (ALL, Astana) à 1'00"

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Souvent estimés comme les meilleures répétitions en vue du Tour de France, le Critérium du Dauphiné Libéré et le Tour de Suisse jouent cette année sur deux partitions différentes. Autant l'épreuve des Alpes françaises a confirmé la tendance d'un duel Evans-Valverde de haut niveau, autant le Tour de Suisse révèle des outsiders sérieux. A dire que ces coureurs titilleront le rouleur australien et le polyvalent espagnol, il faudra tout de même patienter. Malgré tout, sur les cimes helvètes, des talents éclosent et des leaders se découvrent. Puis, d'un autre côté des potentiels vainqueurs du Tour ont toutes les peines du monde comme le démontre Damiano Cunego (Lampre), sans forces et sans équipe dans toutes les étapes montagneuses. Et des ascensions, il y en a aujourd'hui avec le col du Nufenen et la montée sur Verbier.

Un regard sur le road-book et les jambes sont déjà lourdes. Cela se confirme avec un calme plat sur le début d'étape marqué, déjà, par la montée du Nufenen. Malgré tout, Maxim Iglinsky (Astana) s'échappe au kilomètre 21. Dix coureurs s'inspirent du Kazakh en le rejoignant dans la descente du col. Mis à part Iglinsky, on retrouve Voigt (CSC), José Rujano (Caisse d'Epargne), Zampieri (Cofidis), Loosli (Lampre), Deignan (Ag2r), Visconti (Quick Step), Mathias Frank (Gerolsteiner), Johann Tschopp (Bouygues Telecom), Dietziker (Team Volksbank) et Tjallingii (Silence-Lotto). Dans la plaine, tout ce beau monde compte onze minutes d'avance. Les onze se relaient parfaitement mais le peloton, davantage protégé du vent, diminue de moitié l'écart en 20 kilomètres. A l'approche de la dernière difficulté, l'échappée est vouée à l'échec, ce qui fait réagir le champion d'Italie Giovanni Visconti, qui accélère avec Deignan, Frank et Tjallingii.

Malgré toutes les plus belles volontés, Frank, le dernier rescapé, est repris à 4 kilomètres du sommet. Comme tous les échappés du jour, il se range sur le bas-côté en regardant le peloton. Un peloton rapide, très rapide secoué par les attaques de Philippe Gilbert (Française des Jeux), Frank et Andy Schleck (Team CSC-Saxo Bank) et Stijn Devolder (Quick Step). L'attaque de ce dernier est solide mais six chasseurs dont Igor Anton (Euskatel-Euskadi) ne lâchent rien. L'Espagnol serre de nouveau les dents. Mais par rapport à hier, il lui manque deux kilomètres dans les mollets. Ne reste plus que Kim Kirchen (High Road), Andreas Klöden (Astana), Stijn Devolder et Roman Kreuziger (Liquigas). Kirchen, deuxième au général, envoie tout ce qu'il a pour aller se couvrir du Maillot Jaune. Dans son élan, il s'offre même la victoire d'étape. Un véritable triomphe pour le Luxembourgeois,
qui assume son statut de leader qu'il devrait conserver sur le Tour de France en l'absence probable de Michael Rogers. L'autre véritable révélation est celle du Tchèque Roman Kreuziger. A 21 ans, il est un formidable rouleur et suit le rythme lors d'ascensions majeures. A voir sur les routes du Tour.

Parcours beaucoup plus plat ce vendredi entre Gruyères et Lyss (171 km).

Classement 6ème étape :

1. Kim Kirchen (LUX, High Road) en 5h29'23"
2. Andreas Klöden (ALL, Astana) m.t.
3. Roman Kreuziger (TCH, Liquigas)à 6 sec.
4. Sergei Ivanov (RUS, Astana) à 12 sec.
5. Stijn Devolder (BEL, Quick Step) à 20 sec.
6. Andy Schleck (LUX, Team CSC-Saxo Bank) m.t.
7. Thomas Lövkvist (SUE, High Road) à 27 sec.
8. Igor Anton (ESP, Euskaltel–Euskadi) à 29 sec.
9. Damiano Cunego (ITA, Lampre) à 31 sec.
10. Markus Fothen (ALL, Gerolsteiner) m.t.

Classement général :

1. Kim Kirchen (LUX, High Road) en 26h54'31"
2. Roman Kreuziger (TCH, Liquigas) à 27 sec.
3. Igor Anton (ESP, Euskaltel–Euskadi) à 33 sec.
4. Stijn Devolder (BEL, Quick Step) à 46 sec.
5. Thomas Lövkvist (SUE, High Road) à 56 sec.
6. Andreas Klöden (ALL, Astana) à 58 sec.
7. Andy Schleck (LUX, Team CSC-Saxo Bank) à 1'04"
8. Sergei Ivanov (RUS, Astana) à 1'06"
9. Markus Fothen (ALL, Gerolsteiner) m.t.
10. Oliver Zaugg (SUI, Gerolsteiner) à 1'13"

(source: www.velo101.com)

Certainement que le Tour de Suisse n’a pas l’aura que l’on confère au Critérium du Dauphiné Libéré mais force est d’avouer que cette édition est palpitante et apporte son lot de surprises chaque jour. Après la double victoire d’étape de Robbie McEwen (Silence-Lotto) faisant suite à un grand passage à vide, la révélation du champion du monde junior en 2004, Roman Kreuziger (Liquigas) et des chutes spectaculaires comme celle de Frank Schleck tombé de quatre mètres dans un ravin, on ne s’ennuie pas. Et, alors qu’aujourd’hui les 171 kilomètres entre Gruyères et Lyss offraient un parcours plutôt plat, les coureurs ont de nouveau offert un grand spectacle, essentiellement sur les dix derniers kilomètres. Et dire qu’à la veille du contre-la-montre sur le Col du Nufenen, tous les observateurs pensaient assister à une simple étape de transition…Avec trois côtes de 4ème catégorie, les premiers kilomètres sont menés tambour battant.

Ce qui ne favorise pas le développement d’une échappée. Pourtant, un grand groupe de 18 coureurs prend le large mais avec la présence de Thomas Lovkvist (High Road), cinquième au général, l’attaque est mort-née (Km 22). Neuf kilomètres plus loin, une tentative est conduite par Sébastien Rosseler (Quick Step), Ronny Scholz (Gerolsteiner), Johan Van Summeren (Silence-Lotto) et…Roman Kreuziger (Liquigas). Le dauphin de Kim Kirchen (High Road) ne souhaite pas porter préjudice à ses compagnons et décide de se relever. Une décision conventionnelle mais aimable qui n’apportera pas une aide sérieuse au trio qui ne comptera que 4’52 d’avance (Km 83). La lente agonie des échappés prendra fin à 17 kilomètres de l’arrivée. La situation est claire, l’étape se réglera au sprint. Sauf que lors du deuxième tour aux abords de Lyss, Leif Hoste (Silence-Lotto) profite d’une bosse pour partir.

L’attaque à neuf bornes est osée mais encouragée par Fabian Cancellara (CSC) et Marcus Fothen (Gerolsteiner). Plus une seule équipe ne contrôle la course au désarroi des sprinteurs. Et ce n’est pas tout puisque le Maillot Jaune en personne, Kim Kirchen, va à la rencontre des hommes de tête flanqué de Philippe Gilbert (Française des Jeux) ! Lors de la jonction, Cancellara place un contre de rouleur cinglant. En spécialiste du contre-la-montre, Cancellara navigue entre six et dix secondes sur un peloton totalement désorganisé. Au mollet, il tient en respect la soixantaine d’hommes composant encore le peloton sur six kilomètres jusqu’à la ligne d’arrivée sur laquelle il lève les bras. Alors que tout le monde connaît les qualités du Suisse, il réussit à remporter une étape à domicile, qui plus est d’une manière exceptionnelle. Il glane là une victoire de grande classe, comme il l’avait fait sur le Tour 2007 à Compiègne en partant sous la flamme rouge doté du Maillot Jaune. Erik Zabel (Milram) et Robbie McEwen (Rabobank) n’ont plus qu’à s’en mordre les doigts.

Samedi verra le terrible contre-la-montre long de 25 kilomètres sur le Col du Nufenen.

Classement :

1. Fabian Cancellara (SUI, Team CSC)en 3h47'09"
2. Erik Zabel (ALL, Team Milram) à 2 sec.
3. Robbie McEwen (AUS, Silence-Lotto) m.t.
4. Robert Förster (ALL, Gerolsteiner) m.t.
5. Danilo Napolitano (ITA, Lampre) m.t.
6. Danilo Wyss (SUI, BMC Racing) m.t.
7. Markus Zberg (SUI, Gerolsteiner) m.t.
8. Antony Geslin (FRA, Bouygues Telecom) m.t.
9. Oscar Freire (ESP, Rabobank) m.t.
10. Sebastien Hinault (FRA, Crédit Agricole) m.t.

Classement général :

1. Kim Kirchen (LUX, High Road) en 30h41’42”
2. Roman Kreuziger (TCH, Liquigas) à 27 sec.
3. Igor Anton (EUS, Euskatel-Euskadi) à 33 sec.
4. Stijn Devolder (BEL, Quick Step) à 46 sec.
5. Thomas Lövkvist (SUE, High Road) à 56 sec.
6. Andreas Klöden (ALL, Astana) à 58 sec.
7. Andy Schleck (LUX, CSC Saxo Bank) à 1'04''
8. Serguei Ivanov (RUS, Astana) à 1'06''
9. Markus Fothen (ALL, Gerolsteiner) à 1'06''
10. Oliver Zaugg (SUI, Gerolsteiner) à 1'13'

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Le parcours du 72ème Tour de Suisse, tracé par le champion suisse Beat Zberg, a été étudié pour laisser le suspense jusqu'au bout. Il était écrit que la décision devait se faire ce samedi dans un contre-la-montre sur le Col de Klausen long de 25 kilomètres. Ce col a été par le passé trois fois le théâtre d'un exercice chronométré voyant la victoire de Robert Hagmann (1968), Beat Breu (1984) et de Robert Millar (1991). Cette année, il couronnera le vainqueur de l'épreuve puisque la dernière étape de demain arrivant à Berne est destinée aux sprinteurs. La capitale fédérale, lieu du contre-la-montre l'an passé remporté par Fabian Cancellara, double champion du monde de la spécialité. Au lendemain de sa victoire d'anthologie, le Suisse n'a pas un grand rôle sur ce parcours adapté aux grimpeurs et accessoirement aux prétendants à la victoire finale.

Alors que la pluie et le froid ont emmitouflé les coureurs sur les premières étapes, désormais le soleil étouffe l'atmosphère qui viendra à manquer en haut des 1948 mètres d'altitude du Col de Klausen. Les 12,5 kilomètres d'ascension sont craints par tous, essentiellement aux sprinteurs qui font montre de beaucoup de solidarité. Les spectateurs, encore nombreux, en veulent pour preuve la prise de relais entre Robbie McEwen (Silence-Lotto) et Gérald Ciolek (High Road). Leur confrontation patientera au lendemain. Rapidement, José Rujano (Caisse d'Epargne), visible dans les bons coups depuis le départ de Langnau, établit rapidement un temps de référence de haut calibre en 1h00'38". Tellement élevé que Steve Zampieri (Cofidis), longtemps second, comptait plus de 4 minutes de débours ! Il faut attendre finalement un bon Damiano Cunego (Lampre) pour qu'un coureur ne soit pas relégué à plus de la minute du Colombien. Cunego étant à 38 secondes tout de même.

Les dix premiers du général font alors leur entrée en piste. Andreas Kloden (Astana) impressionne et échoue à une seconde du temps de Rujano après avoir repris Andy Schleck (CSC) dans le dernier kilomètre. Toutefois, le coureur qui portait des chaussettes en titane aujourd'hui est l'étonnant Tchèque, Roman Kreuziger (Liquigas). Tout en puissance, il humilie Stijn Devolder (Quick Step), parti 4 minutes avant le champion de République Tchèque Junior 2004 de la discipline, littéralement déposé. Kreuziger touche au but 16 secondes avant José Rujano. Dès lors, la barre est trop haute pour Igor Anton (Euskatel-Euskadi) ou Kim Kirchen (High Road) craquant sur la deuxième partie de parcours. Le Luxembourgeois perd plus de trois minutes au final. Kreuziger, seulement 22 ans, coureur complet par excellence, se révèle chez les professionnels avec succès. Après sa deuxième place au général sur le Tour de Romandie, le Tchèque apprécie la Suisse en remportant l'édition 2008 du Tour national. Reste à savoir s'il apprécie autant l'Helvétie au printemps que la France en été…Réponse fin juillet.

L'ultime étape mènera les coureurs d'Altdorf à Berne sur 168 kilomètres.

Classement :

1. Roman Kreuziger (TCH, Liquigas) en 1h00'22"
2. José Rujano (COL, Caisse d'Epargne) à 16 sec.
3. Andreas Klöden (ALL, Astana) à 17 sec.
4. Damiano Cunego (ITA, Lampre) à 54 sec.
5. Frank Schleck (LUX, CSC Saxo Bank) à 1'26"
6. Jens Voigt (ALL, CSC Saxo Bank) à 1'35"
7. Igor Anton (ESP, Euskaltel - Euskadi) à 1'49"
8. Thomas Lövkvist (SUE, Team High Road) à 2'08"
9. Andy Schleck (LUX, CSC Saxo Bank) à 2'20"
10. Laurens Ten Dam (HOL, Rabobank) à 2'50"

Classement général :

1. Roman Kreuziger (TCH, Liquigas)
2. Andreas Klöden (ALL, Astana) à 48 sec.
3. Igor Anton (ESP, Euskaltel-Euskadi) à 1'55"
4. Damiano Cunego (ITA, Lampre) à 2'11"
5. Thomas Lövkvist (SUE, Team High Road) à 2'37"
6. Andy Schleck (LUX, CSC Saxo Bank)) à 2'57"
7. Kim Kirchen (LUX, Team High Road) à 2'58"
8. Markus Fothen (ALL, Gerolsteiner) à 4'08"
9. Christian Knees (ALL, Team Milram) à 4'18"
10. Laurens Ten Dam (HOL, Rabobank) à 4'26"

(source: www.velo101.com)

La semaine palpitante du Tour de Suisse s'achève aujourd'hui dans les rues de Berne. Un Tour de Suisse riche en rebondissements et de coups de gloire. Si Cadel Evans (Silence-Lotto) et Alejandro Valverde (Caisse d'Epargne) ont dominé le Dauphiné Libéré, cette 72ème édition du Tour de Suisse a vu son classement général final se fixer seulement hier. Un contre-la-montre avec 12,5 kilomètres d'ascension du Col de Klausen et une révélation ont donné corps au dénouement de cette semaine de course. Sur les hauteurs suisses, le Tchèque Roman Kreuziger (Liquigas) a glané son premier trophée d'envergure en faisant montre de puissance et de légèreté dans les cols. Un coureur complet, profil type d'un prétendant à des victoires dans les Grands Tours…Le peloton doit encore fournir son dernier effort pour atteindre Berne. Un parcours plutôt réservé aux sprinteurs.

Mais comme toutes les étapes l'ont démontré, une surprise est susceptible d'apparaître. D'autant plus que ce matin, le sprinteur australien Robbie McEwen (Silence-Lotto) manque à l'appel, abandonnant à la suite du contre-la-montre de la veille. Un sprinteur en moins et par prolongement une équipe en moins également pour espérer une conclusion au sprint. Une espérance partagée par l'ensemble des coureurs. Beaucoup d'entre eux tentent de se faire la belle mais difficile de tromper la vigilance de l'équipe Maillot Jaune, Liquigas. Il faut patienter jusqu'au kilomètre 30 pour voir se former la bonne avec Francisco Perez Sanchez (Caisse d'Epargne), Maarten Tjallingii (Silence-Lotto), Darren Lill (BMC Racing), Hervé Duclos-Lassalle (Cofidis) et René Weissinger (Wolksbank) très en jambe tout en long de l'épreuve. En se retrouvant de nouveau dans une échappée, l'Allemand assure définitivement son Maillot Vert de classement aux points.

Ne comptant jamais plus de 4 minutes (Km 62), les cinq hommes vont payés le désir des sprinteurs d'en découdre une dernière fois avant, probablement, le Tour de France. Le peloton osant même s'amuser avec eux puisque du kilomètre 90 au kilomètre 159, ils navigueront entre 2 et 3 minutes. Puis, à 9000 mètres du but, on se rend compte que l'ultime étape du Tour de Suisse n'échappera pas à la règle d'une surprise par jour. Weissinger et Perez Sanchez tentent de poursuivre à deux l'aventure. Le peloton est sans pitié et avale les deux hommes (Km 165). Dès lors, les sprinteurs apparaissent aux devants de la course. Toutefois, des troubles fêtes jouent aux derniers résistants. Johan Van Summeren (Lotto-Silence), sans succès. Les plus malins seront Philippe Gilbert (Française des Jeux) et Fabian Cancellara (CSC Saxo Bank). Ce dernier ressort le coup de chacal pour prendre le large à deux kilomètres de l'arrivée. Evidemment, plus personne ne le reverra pour narguer les sprinteurs qui détiennent là leur meilleur ennemi. Et de se demander si Fabian Cancellara ne mérite-t-il pas de donner vie "au coup du Cancellara" pour désigner cette manière de remporter des étapes en solitaire dans les ultimes hectomètres ?

Classement :

1. Fabian Cancellara (SUI, Team CSC)
2. Philippe Gilbert (BEL, Française des Jeux) à 1 sec.
3. Daniel Moreno (ESP, Caisse d'Epargne) à 4 sec.
4. Matteo Tosatto (ITA, Quick Step) à 5 sec.
5. Markus Zberg (SUI, Gerolsteiner) m.t.

Classement général final :

1. Roman Kreuziger (RTC, Liquigas)
2. Andreas Klöden (ALL, Astana) à 49 sec.
3. Igor Anton (ESP, Euskaltel – Euskadi) à 1'55"
4. Damiano Cunego (ITA, Lampre) à 2'11"
5. Thomas Lövkvist (SUE, High Road) à 2'37"
6. Andy Schleck (LUX, CSC Saxo Bank) à 2'57"
7. Kim Kirchen (LUX, High Road) à 2'58"
8. Markus Fothen (ALL, Gerolsteiner) à 4'08"
9. Christian Knees (ALL, Team Milram) à 4'18"
10. Laurens Ten Dam (NED, Rabobank) à 4'26"

(source: www.velo101.com)

J'ai l'impression que ce Tour de Suisse est le vrai début de ma carrière professionnelle." Roman Kreuziger (Liquigas) ne s'y trompe pas. En devenant le plus jeune vainqueur du Tour de Suisse, le Tchèque est un peu rentré dans l'histoire. A 22 ans, il a pris son temps pour percer dans le monde abrupt du cyclisme professionnel. Sa dernière saison chez les Juniors en 2004 s'est conclue en apothéose. Après l'obtention des titres de champion national de course en ligne et de contre-la-montre, il devient champion du monde sur route à Vérone quelques jours après l'argent de l'exercice chronométré. Sans oublier le titre de vice champion du monde de cyclo-cross. Un véritable ogre se profile au grand soulagement des observateurs tchèques, sentant qu'il tiennent là un futur champion de la trempe de Tomas Konecny ou Jan Hruska.

Le public français patientera jusqu'en 2007 où il verra un gamin venir titiller David Millar en personne pour la victoire sur le prologue de Paris-Nice. Dès lors, Roman Kreuziger prend conscience de ses capacités. Il récolte de nouveau la deuxième place du prologue du Tour de Romandie 2007 et du contre-la-montre du Tour de Danemark. Rouleur efficace, il est protégé par l'équipe Liquigas, avec laquelle il est sous contrat depuis 2006. L'équipe italienne, sentant tout le potentiel du jeune homme, le fait évoluer loin des regards, en montagne, à travers des entraînements spécifiques d'aérobie. Ce travail l'éloigne de sa spécialité de base en n'obtenant que la 15ème place du contre-la-montre de Paris-Nice et la 6ème du prologue romand. Toutefois, son potentiel est homogénéisé et il décroche la deuxième place du podium du Tour de Romandie.

Le coureur de Moravska Trebova devient complet et le prouve de nouveau en Suisse. Sans être transcendant, il fait montre d'un calme à toute épreuve dans les ascensions en se classant 6ème en haut du Flumserberg (hors catégorie) et 3ème à Verbier (1ère catégorie). Le coup de grâce est donné lors d'un exercice taillé pour lui, un contre-la-montre en col. Le col du Klausen devient une guillotine où l'ensemble des favoris est repoussé à plus d'une minute. Le Tchèque sera visible sur les routes du Tour de France mais il sera là avant tout pour apprendre car les monts suisses ne sont pas les cols français. Maîtrisant les courses sur une semaine, il n'a connu que le Tour d'Espagne comme épreuve de trois semaines. Malgré tout, sa 21ème place laisse présager qu'il sera un postulant aux premières places sur les Grands Tours dans peu de temps. Le temps de prendre du coffre et du vécu... calmement.

(source: www.velo101.com)